Exclusions pour les joueurs de casino : le gouvernement lucernois veut un accord avec tous les pays voisins

Lundi 16 janvier 2023

La Confédération veut échanger avec la Principauté de Liechtenstein des données sur les joueurs interdits de jeu. Le Conseil d'Etat lucernois salue ces projets, mais demande des accords similaires avec d'autres Etats voisins et dans d'autres domaines.

Les joueurs peuvent se faire exclure volontairement en Suisse s'ils risquent de s'endetter en jouant de l'argent de manière excessive. Ou alors, ils sont bloqués par les maisons de jeu. Quoi qu'il en soit, les interdictions n'ont d'effet qu'en Suisse. Le risque existe que les personnes concernées tentent leur chance à l'étranger, près de la frontière. La Confédération veut désormais mettre un terme à cette situation - dans un premier temps par le biais d'un accord avec la Principauté de Liechtenstein.

Cet accord concernera également les joueurs du canton de Lucerne : Un trajet en voiture du casino de Lucerne à Vaduz ne dure finalement qu'une heure et demie lorsque le trafic est faible. Le gouvernement lucernois salue l'accord, comme il ressort de la réponse à la consultation qu'il a adressée la semaine dernière au Département fédéral de justice et police.

La protection est renforcée

"Nous soutenons l'objectif de l'accord, qui vise à renforcer la protection des joueurs contre le jeu d'argent excessif", écrit le directeur de la justice et de la sécurité du canton de Lucerne, Paul Winiker, au nom du Conseil d'Etat. Pour les cantons de Suisse orientale en particulier, l'accord constitue "un jalon important" dans le domaine de la protection des joueurs.

Le conseiller d'Etat UDC veut aller encore plus loin. Ainsi, le problème des joueurs exclus qui continuent à jouer dans les zones frontalières ne se limite pas à la Principauté de Liechtenstein. C'est pourquoi la Suisse doit s'efforcer de conclure de tels accords avec d'autres pays voisins. En outre, les exclusions de jeu ne sont qu'une facette ; Winiker suggère donc une "collaboration transfrontalière approfondie" dans des domaines tels que la prévention ou la formation du personnel.

Les données sont effacées après l'exclusion

Comme l'indique le texte de l'accord, la Suisse a également examiné un échange de données avec d'autres pays voisins. Cependant, ni "la situation géographique et la densité des maisons de jeu, ni la situation juridique ne sont comparables" avec le Liechtenstein. L'accord précise quelles catégories de données sont échangées : Nom et prénom, date de naissance, nationalité et date d'émission de l'interdiction. La nature et le motif de l'exclusion ne sont pas communiqués aux exploitants de jeux d'argent de l'autre pays.

Dès qu'une exclusion des jeux est levée, les données de la personne concernée ne doivent en principe plus être accessibles aux autres maisons de jeu. La consultation sur l'accord se poursuit jusqu'au 20 janvier. La Suisse compte 21 maisons de jeu, le Liechtenstein en a cinq.

(source : bote.ch/Alexander von Däniken)