Plus d'un millier de joueurs sur des casinos en ligne suisses ont été touchés par un problème informatique, a appris la RTS. Ils ont découvert tardivement que leur compte était a découvert, parfois pour des milliers de francs.

L'une des victimes a témoigné mardi dans le 19h30. Elodie a découvert récemment les casinos en ligne et y a vu un espoir pour arrondir ses fins de mois. Elle a alors utilisé, pour miser, son compte PostFinance qui fixe une limite de découvert de 1000 francs.

Un découvert de 40'000 francs

Et tant que celui-ci n'a pas été bloqué, elle a continué à jouer - jusqu'à l'annonce d'un découvert de 40'000 francs. "Je me retrouve du jour au lendemain sans pouvoir payer mon loyer, sans pouvoir manger, avec un compte bancaire bloqué", explique-t-elle. "Ma situation aujourd'hui en est là et elle ne va pas s'arranger du jour au lendemain".

La jeune femme est loin d'être la seule dans cette situation: le même cauchemar est arrivé à plus de mille personnes en Suisse.

Pendant quelques jours, PostFinance et le casino se sont renvoyés la responsabilité. Mais mardi matin, ce dernier a finalement annoncé qu'il s'agissait d'un problème survenu chez son prestataire de paiement lors de la mise à jour d'un logiciel: aucun débit n'a été effectué pendant trois mois et tout est arrivé en même temps chez PostFinance début juin - d'où les découverts.

"Notre responsabilité est engagée"

"Notre responsabilité est complètement engagée", reconnaît Detlef Brose, CEO de Baden Casino. "Toute ma compassion va à ces clients. C'est une faute externe qui n'est pas de notre ressort, mais nous allons prendre toute notre responsabilité".

Le casino a fait savoir à la joueuse "en signe de bonne volonté", qu'il allait rembourser intégralement toute perte de jeu résultant des dépôts débités effectués entre le 17 mars et le 10 mai et de rembourser ces montants sur son compte. PostFinance, de son côté, a offert la possibilité de bénéficier d'une facilité de paiement par acomptes.

Mais pour Elodie, ce remboursement partiel n'est pas satisfaisant. "Ce qu'ils nous proposent c'est une misère, ça ne nous sortira pas de la position de surendettement dans laquelle ils nous ont mis", déplore-t-elle.

Obligations légales du casino

Légalement, le casino a pourtant des obligations pour réparer cette faute. "Il doit en principe remettre le joueur dans la situation dans laquelle il aurait dû être s'il avait été informé qu'il était en train de dépenser plus d'argent que ce qu'il pensait", relève Maëlle Roulet, spécialiste du droit des nouvelles technologies.

Les clients lésés s'organisent désormais, avec l'espoir d'un effacement total de leurs découverts.

(source : rts.ch/Delphine Gianora/oang)

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L’établissement propriété du groupe Partouche a obtenu de la Commission fédérale des maisons de jeux la concession pour exploiter des jeux de casino en ligne.

Le Casino du Lac situé près de l’aéroport de Genève a obtenu le feu vert de la Commission fédérale des maisons de jeu pour exploiter des jeux de casino en ligne. L’établissement, propriété du Groupe Partouche, prévoit de finaliser son offre en ligne d’ici à l’été 2020, sous la marque Pasino.ch.

Le Casino du Lac est titulaire d’une concession B d’exploitation de maison de jeu. Cette concession limite à 25 francs la mise maximale aux machines à sous, conformément à la loi fédérale sur les jeux d’argent.

«Nous sommes très heureux de cette décision», se réjouit Fabrizio Barozzi, directeur général du Casino du Lac Meyrin. «Il nous tarde de dévoiler notre offre digitale 100% suisse, qui applique les normes les plus strictes de sécurité et les mesures de prévention les plus sévères.»

(source : tdg.ch/DaK)

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La maison de jeu rappelle que ses lotos sont gratuits et qu’ils ne sont donc pas concernés par la nouvelle loi sur les jeux d’argent.

Dès l’année prochaine, une société à but lucratif n’aura plus le droit d’organiser de lotos en Suisse. C’est une conséquence de la nouvelle loi sur les jeux d’argent, votée en 2018. Et selon le Conseil d’État, l’interdiction sera aussi valable pour le Casino Barrière de Montreux.

Le gouvernement cantonal l’a écrit dernièrement dans sa réponse à une interpellation de la députée socialiste Amélie Cherbuin. «La nouvelle loi s’oppose à ce que des structures qui ne poursuivent pas un but d’utilité publique puissent organiser des lotos», indique le Conseil d’État. Il poursuit: «Ainsi, le Casino Barrière de Montreux est également concerné par cette interdiction.»

Pas certain

Frédéric Rérat, le chef par intérim de la police cantonale du commerce, ajoute que le Casino ne pourra pas être mandaté par des sociétés locales (associations, clubs de foot, etc.) pour organiser un loto. Mais rien ne les empêchera de louer une salle du Casino pour y organiser elles-mêmes un loto.

Alors, finis les lotos organisés par le Casino? Pas certain. Tant l’État que le Casino expliquent ne pas en avoir discuté. Mais Jérôme Colin, le directeur du Casino, estime que l’interdiction ne le concernera pas. «Nous organisons des lotos gratuits, en pure perte, et nous ne demandons rien à nos clients pour y jouer», explique-t-il.

Selon Jérôme Colin, entre 300 et 400 joueurs y participent, avec des gains comme des bons pour des dîners, des entrées gratuites à la piscine, des points pour les membres du Club Barrière, etc. «Si nous faisions payer la participation, nous tomberions sous le coup de la loi, précise le directeur. Notre objectif est de générer du trafic dans notre établissement, en proposant à tout le monde de venir.»

(source : 24heures.ch/Mathieu Signorell)

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Les casinos de Suisse ouvrent les uns après les autres des plateformes de jeu en ligne. La pratique a été rendue légale par la révision de la loi sur les jeux d’argent, mais la concurrence est rude car des centaines de millions sont en jeu.

Le 10 juin 2018, 73% de la population avait accepté la révision de la loi sur les jeux d’argent avec comme conséquence la légalisation des plateformes de jeux en ligne. Depuis son entrée en vigueur en janvier 2019, cinq des 21 casinos du pays (tous alémaniques) se sont déjà lancés en ligne et trois autres (Genève, Berne et Lugano) ont entamé des démarches.

Car séduire les joueurs est un enjeu de taille: les bénéfices des jeux en ligne sont estimés à plus de 250 millions de francs par année en Suisse, selon les chiffres du Département fédéral de justice et police (DFJP). C'est une somme qui s’échappait jusqu’alors sur des plateformes étrangères.

Toucher un nouveau public

Le Grand Casino de Lucerne a été le deuxième du pays à se lancer sur le web. Il a investi plusieurs millions de francs pour offrir rapidement une plateforme légale aux joueurs.

"Notre expérience sur six mois nous montre que nous arrivons à toucher un nouveau segment de joueurs", se réjouit le CEO du casino Wolfgang Bliem dans le 19h30. "L’offre en ligne ne se substitue pas à l’offre terrestre, au contraire. Nous sommes très contents d’avoir trouvé une offre supplémentaire", souligne-t-il.

D’après les statistiques de l'établissement, plusieurs milliers de personnes ont déjà créé un compte sur son site, en majorité des hommes entre 25 et 45 ans. La plupart ne sont pas des habitués du casino terrestre. En ligne, la dépense moyenne est d’une centaine de francs par mois.

Inquiétudes du côté de la prévention

La multiplication des offres de jeux et leur grande accessibilité inquiète les milieux de la prévention.

"En ligne, les jeux sont plus faciles d’accès", déplore Romaine Darbellay de Promotion Santé Valais. "Il y a aussi des stratégies marketing qui sont plus convaincantes, des bonus gratuits à l’inscription, des concours, et les graphismes les jeux sont très proches des jeux vidéo, donc ciblent aussi les jeunes", poursuit-elle.

Les casinos sont tenus de proposer des mesures sociales contre l’addiction, mais les organes de prévention aimeraient des règles plus strictes, comme des cartes de joueurs ou l’interdiction des notifications qui incitent à jouer.

(source : rts.ch/Céline Brichet/oang)

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Représentant dorénavant 20% de la clientèle, les Chinois de Milan sont plusieurs dizaines à débarquer chaque jour pour tenter leur chance à la maison de jeu Admiral

Nous sommes dans la réplique kitsch d’un temple romain. Fresques et statues de dieux peuplent les quatre mille mètres carrés de salles de jeu. Un plafond parsemé de petites lumières, comme un ciel constellé, crée une atmosphère d’intimité. Bienvenue au Casino Admiral de Mendrisio, tout au sud du Tessin.

A l’entrée et sur les écrans qui tapissent les murs, les indications à l’intention de la clientèle sont en italien et en mandarin. Car ici, les Chinois constituent 20% des joueurs. Chaque année, ils sont plusieurs milliers à s’y rendre pour tenter leur chance. Cette clientèle a d’ailleurs contribué – et avec elle, la fermeture du casino de Campione d’Italia en juillet 2018 – au chiffre d’affaires de 50 millions de francs enregistré entre janvier et septembre 2019.

«Un peuple de joueurs»

Evoluant à travers les machines à sous, les jeux de roulette et les tables de black-jack, nous arrivons au punto banco, un jeu de cartes simple de pari; le préféré des Chinois. Là, ils sont une trentaine regroupés autour de la table, l’air sérieux, fixant la table en silence, guettant la prochaine mise. «Les Chinois sont un peuple de joueurs, ils ne sont pas expressifs, mais plutôt introvertis. Ce sont des clients tranquilles, pas particulièrement exigeants», indique Leila Bigolin Mros, responsable du marketing du Casino Admiral.

Si autrefois, ils s’en tenaient au punto banco, désormais, ils ne dédaignent pas les machines à sous, qu’ils n’osaient même pas approcher il y a à peine quelques années, poursuit-elle. Avec le changement générationnel, elle constate également que les jeunes sont plus enclins à jouer aux jeux électroniques. Sur le plancher, on croise tant des Chinois de 20 ans que des retraités. «Notre clientèle asiatique réside principalement à Milan et la majorité d’entre eux viennent de la région du Zhejiang, une province de l’est de la Chine. Ils appartiennent à la classe moyenne et pour la plupart, ce sont de petits entrepreneurs.»

Cours de mandarin pour les croupiers

Nous escortant à travers les diverses salles de la maison de jeu, on nous présente Lilli, une hôtesse d’origine chinoise, parfaitement polyglotte, au service des clients qui auraient besoin d’aide. «Même les croupiers ont reçu un cours de base de mandarin, histoire de surmonter la barrière linguistique», précise notre guide.

Le principal défi du casino en ce qui concerne cette clientèle a été de parvenir à une coexistence optimale avec les clients italiens. Au début, la cohabitation n’était pas évidente, les habitudes des uns et des autres étant différentes, fait valoir la responsable marketing. «Mais au fil du temps, les Chinois se sont très bien adaptés à notre culture. Ils ne se mélangent pas, ils restent entre eux. Ils parlent peu ou pas italien, mais ils n’ont jamais créé de problème.»

Service de bus depuis Milan

Les Chinois fréquentent le casino surtout en groupe. C’est pour cette raison que depuis une dizaine d’années, pour mieux les accueillir, la maison de jeu suisse la plus proche de l’Italie, située à un peu plus d’une heure de Milan, leur offre un service de transport de la métropole lombarde à Mendrisio. Tous les jours, deux bus y arrivent avec 30 à 50 personnes à bord. «Nous essayons de répondre au mieux à leurs besoins, notamment en effectuant des sondages internes. Du coup, ici, ils se sentent comme chez eux», sourit Leila Bigolin Mros.

Et pour cause. Dès 18h30, le buffet chinois, qui occupe une bonne partie du restaurant Admiral, offre un menu à base de riz, accompagné de soupes diverses, de pâtes longues et de plats de viande. Sur une table, une dizaine de sauces sont à disposition; soya, aigre-douce, au sésame, aux huîtres, piquante… «Les Chinois mangent très rapidement et la plupart de nos clients ne boivent pas d’alcool. En revanche, ils consomment beaucoup de boissons chaudes; du lait ou de l’eau.»

Au printemps, pour le Nouvel An chinois, le casino se transforme en Little Shanghai et outre un fastueux repas, pour leur plus grand bonheur, des cadeaux sont prévus pour tous les invités. Au milieu de l’automne, le quinzième jour du huitième mois lunaire est célébré le Festival de la Lune, avec à la clef leur dessert typique, confectionné avec du jaune d’œuf salé; le gâteau de lune.

(source : letemps.ch/Andrée-Marie Dussault)

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Après l'interdiction des sites étrangers proposant des jeux en ligne, les premiers casinos en ligne font leur apparition en Suisse, avec celui de Davos qui ouvre la marche.

Le casino de Davos a lancé lundi son casino en ligne. En plus de l'extension de concession accordée par le Conseil fédéral, l'établissement a dû obtenir une autorisation d'exploiter de la part de la Commission fédérale des maisons de jeu, indique Casino Davos SA dans un communiqué.

Le casino en ligne de Davos est l'un des quatre premiers sites suisses à bénéficier d'une autorisation officielle. Les autres établissements autorisés sont ceux de Lucerne, Baden (AG) et Pfäffikon (SZ).

Depuis que la nouvelle ordonnance fédérale est entrée en vigueur, le 1er juillet dernier, seuls six casinos suisses sur les 21 existants ont déposé une demande d'extension, peut-on lire sur le site jeu-légal-suisse.ch, citant la Tribune de Genève. Parmi ceux-ci, les établissements de Neuchâtel et de Meyrin (GE) attendent encore leur sésame.

A l'instar des jeux qu'il propose dans ses murs, le casino de Davos assure garantir pour ses jeux virtuels «les meilleurs standards en matière de sécurité, de mesures sociales et de protection des joueurs», affirme le communiqué. Le casino de la ville de Baden détient la majorité de ses actions, à hauteur de 46%.

Les premières listes noires des sites web illégaux bloqués ont été publiés la semaine passée par la Commission des loteries et paris (Comlot) et la Commission fédérale des maisons de jeu. Les 104 sites étrangers proposant des jeux en ligne qui y figurent ont été bloqués et sont désormais inaccessibles depuis la Suisse.

(source : lematin.ch/ats)

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Paf suit depuis longtemps la réglementation du marché des jeux en Suisse. Après un processus de sélection approfondi, Paf a été choisi comme partenaire technologique par le Grand Casino Luzern - qui a reçu sa licence en ligne aujourd'hui.

Le Grand Casino Luzern ouvrira son site de jeux de casino en ligne mycasino.ch au cours de l'été. Paf fournira la plateforme technique, les jeux et le support opérationnel.

" C'est une excellente opportunité pour la Paf d'apporter son savoir-faire et ses compétences en matière de protection des joueurs sur le marché suisse à long terme. En Suisse, seuls les casinos terrestres ont la possibilité d'ouvrir un site de jeux en ligne ", déclare Christer Fahlstedt, PDG de Paf.

Grand Casino Luzern

Le Grand Casino Luzern est un casino terrestre suisse populaire et de longue tradition. Son objectif était de trouver un partenaire en ligne stable, possédant les bonnes connaissances et une bonne réputation dans le secteur.

"Paf sera notre partenaire stratégique de savoir-faire avec la bonne technologie. Ils ont été des pionniers dans le domaine des jeux en ligne et nous pensons que Paf peut nous apporter l'expérience et l'innovation nécessaires pour établir rapidement un casino en ligne sur le marché suisse", déclare Wolfgang Bliem, PDG du Grand Casino Luzern.

"Paf a une longue histoire de propriété stable et ils sont également bien connus pour leur jeu responsable, ce qui en fait un excellent partenaire pour nous", ajoute Wolfgang Bliem.

Le marché suisse des jeux en ligne n'est accessible qu'à un casino suisse terrestre et autorisé. C'est donc le Grand Casino Luzern qui est responsable du nouveau site de casino en ligne mycasino.ch.

"Nous sommes très heureux que le Grand Casino Luzern nous ait choisis comme partenaire. Il y a une forte compréhension mutuelle derrière cette collaboration et je suis convaincu qu'ensemble nous réussirons bien en Suisse - où seules quatre licences de jeux en ligne ont été distribuées à ce jour", déclare Christer Fahlstedt.

L'ouverture du site de jeux mycasino.ch est prévue pour l'été.

(source : aboutpaf.com)

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À Campione, le plus grand casino d’Europe a fait faillite. Ses près de 2000 habitants, dont c’était la principale source de revenu, sont aux abois. Rome tente de trouver une solution.

Rien ne va plus à Campione d'Italia! L'enclave italienne d'un kilomètre carré sur les rives du lac suisse de Lugano nage en plein cauchemar après la banqueroute de son casino, autrefois le plus grand d'Europe et sa principale source de revenus. "SOS - Campione is dead", lit-on sur une banderole, face au gigantesque casino municipal, un cube de dix étages. "Rien ne va plus", dit une autre, sur une tente dressée par les syndicats représentant les quelque 500 employés du casino municipal, tous licenciés. Francesco Padula y a travaillé plus de 35 ans. La faillite est la conséquence d'une "mauvaise gestion", engendrée par une baisse des recettes et une masse salariale restée trop élevée, explique-t-il.

La justice locale italienne a imposé en juillet 2018 la fermeture de l'imposante salle de jeux, visible à des kilomètres, car elle ne couvrait plus les frais de la commune. La décision vient toutefois d'être invalidée par un tribunal de Milan pour vice de procédure, obligeant à rouvrir le dossier.

Campione, un havre fiscal

Début avril, Rome a envoyé un expert pour voir s'il était possible de sauver le casino municipal. Son avenir semble toutefois incertain car il n'est actuellement pas possible de faire entrer des investisseurs privés au capital. "Il faudrait pour cela changer la loi", explique le syndicaliste Vincenzo Falanga.

Plongées dans le noir, des centaines de machines à sous attendent leur résurrection. Tout comme les 1.961 habitants de l'enclave.

En 777, un riche commerçant et propriétaire terrien, Totone, fit donation de Campione - devenu Campione d'Italia sous Mussolini - au monastère de Saint-Ambroise de Milan, qui fut rattaché à l'Italie en 1797. Ce village aux ruelles pittoresques, cerné de collines couvertes de cyprès et de palmiers, offre une vue spectaculaire sur le lac.

Le statut de cette enclave italienne nichée dans le sud de la Suisse, à 23 km de l'Italie, est unique. Ses habitants paient leurs impôts en Italie, mais presque tout le reste est suisse: coût de la vie, monnaie, plaques d'immatriculation, services de secours, lignes téléphoniques, jusqu'au ramassage des poubelles. L'enclave est un havre fiscal: il n'y a pas de TVA et les habitants bénéficient de réductions d'impôts en raison du coût de la vie élevé.

Un des quatre casinos autorisés en Italie

Campione a aussi le privilège, partagé avec Venise, San Remo et Saint-Vincent (vallée d'Aoste), de posséder l'un des quatre casinos autorisés en Italie. Un premier établissement de jeux y fut ouvert en 1917, pendant deux ans, pour y mener des activités d'espionnage, rappelle un fascicule de l'office du tourisme. Il rouvrit en 1933 en vertu d'un décret toujours en vigueur, exigeant que ses revenus couvrent les dépenses de la commune. Fermé pendant la Seconde Guerre mondiale, il a ensuite fait la prospérité de Campione pendant plusieurs décennies.

"Celui qui avait la chance de naître ici avait la chance d'avoir un emploi. Une fois les études et le service militaire achevés, on y retrouvait tous les compagnons de l'école", raconte avec nostalgie, Fiorenzo Dorigo, qui a travaillé pendant 21 ans au casino.

Campione a voulu voir grand. Trop, disent certains. En 2007, après sept ans de travaux, un tout nouveau casino a vu le jour. De couleur ocre, dessiné par le célèbre architecte suisse Mario Botta et pouvant accueillir 3.100 joueurs. Mais la légalisation des machines à sous dans les bars et les cafés, l'arrivée des jeux de hasard en ligne et la progression du franc suisse face à l'euro ont pesé sur les résultats financiers du casino. Tout comme l'ouverture dans les années 2000 de trois casinos suisses, à quelques dizaines de kilomètres de Campione. Dès 2008, les revenus ont commencé à s'effriter. Pour beaucoup, la faillite semblait inéluctable. Le maire a démissionné, obligeant Rome à envoyer un "commissaire", Giorgio Zanzi, pour qui "Campione n'a pas connu de situation aussi difficile depuis la guerre".

Aucun candidat aux municipales

Des organisations d'aide suisse et italienne acheminent trois fois par mois de l'aide alimentaire et des biens de première nécessité. Le jardin d'enfants a été fermé et l'office du tourisme devrait connaître le même sort. La mairie ne peut plus acheter de fioul pour le chauffage et les 86 employés municipaux ne sont plus payés depuis février 2018. Les dettes du casino et de la commune s'élèvent à plusieurs dizaines de milliers d'euros, explique Giorgio Zanzi, qui veut encore croire au sauvetage du casino.

Conséquence du marasme, la commune n'a reçu aucune candidature pour le scrutin municipal qui, comme dans d'autres communes d'Italie, était prévu ce dimanche en parallèle des élections européennes et qui a donc a été annulé.

"Campione est italienne. L'Italie ne doit pas l'abandonner, elle doit mettre en oeuvre toutes les initiatives possibles", lance Vincenzo Falanga. Investir dans le tourisme ou les nouvelles technologies, créer une fiscalité avantageuse pour les entreprises... des idées émergent pour sauver l'enclave. "Il faut que le gouvernement italien décide ce qu'il veut faire", s'impatiente le Suisse Bernard Liechti, qui participe à la distribution de l'aide.

D'autant qu'un autre défi pointe: dès 2020, le village entrera dans le territoire douanier de l'UE, un changement voulu par Rome. Les habitants craignent que ces nouvelles règles douanières se traduisent par une interruption des services assurés par la Suisse. À Berne, les autorités ont indiqué que "des discussions avec l'Italie en ce qui concerne la mise en oeuvre pratique des nouvelles dispositions sont en cours". Campione est "un petit territoire mais avec de gros problèmes", soupire Giorgio Zanzi.

(source : bfmtv.com/N.G. avec AFP)

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Canton du Valais - Une bande organisée a bénéficié de l'aide d'un ou de plusieurs employés du casino pour pirater le système informatique des machines à sous du Casino de Crans-Montana.

Le système informatique des machines à sous du Casino de Crans-Montana (VS) aurait été piraté. Une procédure pénale a été ouverte. Plusieurs personnes ont été arrêtées.

Les faits remontent à l'an passé. «Actuellement, six personnes sont poursuivies pour des chefs d'accusation, dont quatre se trouvent toujours en détention préventive. Ces personnes sont soupçonnées d'avoir manipulé les machines à sous dans le but d'obtenir des gains illicites», a déclaré Cynthia Zermatten, porte-parole de la police cantonale du Valais, au 19h30 de la RTS mercredi soir.

Selon l'article 147 du Code pénal, l'un des chefs d'inculpation est l'«utilisation frauduleuse d'un ordinateur par métier». Il s'agit d'une infraction lourdement sanctionnée avec des peines pouvant aller jusqu'à dix ans de prison.

«Ce qu'il faut comprendre par métier, c'est que c'est une situation aggravante: cela veut dire que le ou les auteurs vivaient de cette activité», a poursuivi la porte-parole de la police.

Interrogé par Keystone-ATS, un autre porte-parole de la police valaisanne n'a pas voulu donner plus de détails. Mais selon les sources de l'enquête de la RTS, il s'agirait d'une bande organisée qui a bénéficié de l'aide d'un ou de plusieurs employés du casino.

Les investigations de la police n'en sont qu'à leurs débuts. Elles sont gérées par la cellule de la police cantonale valaisanne et devraient durer plusieurs mois.

(source : 24heures.ch/ats/nxp)

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La Commission fédérale des maisons de jeux a publié mercredi les demandes d'extension de quatre casinos (Baden, Davos, Lucerne et Pfäffikon) qui souhaitent proposer des jeux en ligne. Ils doivent désormais certifier et approuver les jeux proposés, avant une décision du Conseil fédéral.

Les casinos de Baden (AG), Davos (GR), Lucerne et Pfäffikon (SZ) ont franchi une première étape pour proposer des jeux en ligne. La Commission fédérale des maisons de jeux a publié les demandes d'extension de leur concession, selon la feuille fédérale de mercredi.

Ces quatre établissements veulent profiter de la nouvelle législation en vigueur depuis le début de l'année qui leur permet de proposer des jeux en ligne comme la roulette ou le poker. Ils pourront théoriquement débuter leurs activités en ligne dès le 1er juillet. Mais ils doivent d'abord faire certifier et approuver les jeux qu'ils comptent proposer aux internautes. Enfin, le Conseil fédéral statuera sur les demandes de concession.

Berne et Neuchâtel en attente

Selon des informations antérieures, les casinos de Berne et de Neuchâtel souhaitent également se lancer sur le marché. Mais les deux établissements, qui font partie du même groupe, doivent améliorer un aspect formel et juridique de leurs demandes, soulignent jeudi les journaux alémaniques de Tamedia citant un porte-parole de l'entreprise. Et au vu de la feuille fédérale, ils ne semblent pas inclus dans le premier cycle de concession.

La nouvelle loi sur les jeux d'argent a été acceptée le 10 juin par 72,9% des votants. L'arrivée des maisons de jeux suisses sur Internet s'accompagnera de dispositions permettant le blocage d'offres non autorisées. Les joueurs qui veulent jouer au poker ou à la roulette sur un site étranger seront alors redirigés vers une page les avertissant que cette offre n'est pas légale en Suisse.

(source : lacote.ch/ATS)

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Les jeux d’argent peuvent se révéler forts addictifs. Internet, qui les rend accessibles en permanence, augmente ces risques. Addiction Neuchâtel met en garde alors que le Casino de Neuchâtel a annoncé lundi le lancement d’un site de jeux en ligne.

Tout site Internet en général, consultable 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, présente un fort pouvoir addictif. Les jeux d’argent en ligne ne font pas exception. Déjà risqués dans les casinos terrestres, ils le sont potentiellement encore plus sur le web.

C’est, en substance, la position de Jean-Marie Coste. Le responsable du programme des jeux excessifs à Addiction Neuchâtel met en garde contre ces dérives, alors que le Casino de Neuchâtel a annoncé lundi le lancement d’un site de jeux en ligne pour début juillet.

Son directeur, Pascal Passarelli assure que le web présente l’avantage de pouvoir enregistrer toutes les activités des joueurs. Les dérives seraient ainsi plus facilement repérables. Le casino pourra par exemple bloquer des comptes utilisateurs. A l’inverse, comme dans un établissement physique, les clients auront la possibilité de demander une interdiction d’accès au site Internet. Ils pourront d’ailleurs consulter leurs gains, mais aussi leurs pertes d’argent.

Mais Jean-Marie Coste, d’Addiction Neuchâtel, déplore que les accros aux jeux sont repérés parfois trop tardivement, quand le mal est déjà fait. Les mesures prises pour éviter les dérives ne sont pas suffisantes, selon lui.

(source : rtn.ch /jga)

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Le casino de l'enclave italienne, sur le lac de Lugano, a bénéficié d'une décision favorable de la Cour d'appel de Milan.

La Cour d'Appel de Milan a annulé lundi la sentence du Tribunal de Côme qui avait décrété la mise en faillite du Casino municipal de l'enclave italienne de Campione d'Italia, sur le lac de Lugano. La maison de jeux dont dépend toute l'économie de la petite localité, fermée depuis huit mois, pourrait donc rouvrir ses portes.

La quatrième Cour d'appel civile de Milan a accepté le recours présenté par la commune de Campione d'Italia, le Casino de l'enclave et une banque créditrice, a indiqué lundi l'agence italienne Ansa. Les juges milanais ont renvoyé la procédure devant les juges des faillites de Côme dans la mesure où la demande de faillite et, partant, la sentence émise il y a huit mois ont été retenues comme non admissibles.

La Cour d'appel milanaise a retenu que le Tribunal de Côme a violé le principe du débat contradictoire lors de la procédure. En mars 2018, la société «Casinò di Campione Spa» avait en effet présenté une requête de concordat ou, en alternative, un accord à présenter aux créditeurs de la maison de jeux endettée à la hauteur de 90 millions d'euros (102 millions de francs), accord accepté par 69% d'entre eux dont la Municipalité principale actionnaire du casino.

Un lent déclin

La commune venant d'être mise sous régime de tutelle et le nouveau commissaire n'ayant pas eu le temps de signer l'accord, le casino avait demandé un délai que le Tribunal de Côme avait refusé, estimant dans la foulée la requête de concordat inadmissible et déclarant la faillite.

D'où la violation de l'obligation d'auditionner le débiteur afin qu'il puisse présenter sa défense. La procédure doit donc repartir de zéro afin que le casino puisse faire valoir ses arguments. L'annulation de la faillite, pour autant que la seconde procédure ne la reconfirme pas, pourrait amener, à plus ou moins long terme, à une réouverture du casino.

Sa fermeture, le 26 juillet 2018 a signifié le licenciement de 482 employés et l'écroulement de l'économie de l'enclave qui dépendait quasi uniquement de sa maison de jeux. Celle-ci avait été ouverte, dans un premier temps, au début du 20e siècle, puis relancée en 1933 sur initiative de Benito Mussolini. En 2007 l'ancien bâtiment avait été remplacé par une gigantesque construction en marbre jaune de treize étages signée par Mario Botta. Devisé à 90 millions d'euros, le nouveau casino qui passait pour être « le plus grand d'Europe » avait fini par en coûter le double et avait lentement entamé son déclin accéléré par la concurrence des casinos de Lugano et Mendrisio et par la hausse du franc par rapport à l'euro.

(source : lematin.ch/ats/nxp)

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Six des 21 casinos suisses, dont celui de Neuchâtel, ont déposé une demande pour ouvrir un service de jeux en ligne dès cet été. Ceux-ci sont autorisés par la nouvelle loi sur les jeux d’argent.

Dès cet été, les Suisses pourront se rendre sur le site web du Casino de Neuchâtel pour participer à des jeux en ligne. La maison de jeux neuchâteloise a publié lundi matin un communiqué annonçant le lancement prochain de son offre en ligne.

Cette évolution découle de l’entrée en vigueur, le 1er janvier dernier, de la nouvelle loi fédérale sur les jeux d’argent (LJAr), largement acceptée par le peuple en juin dernier. La LJAr permet à la Confédération de bloquer en Suisse l’accès aux plateformes étrangères de jeux en ligne tout en autorisant les casinos à créer leurs propres sites de jeux en ligne.

Sur les 21 casinos suisses détenteurs d’une concession fédérale, six ont déposé une demande pour élargir cette concession aux jeux en ligne. En Suisse romande, seul celui de Neuchâtel s’est lancé dans cette procédure en compagnie de son actionnaire majoritaire, le Grand Casino de Berne.

Feu vert bernois avant l’été

«Notre dossier a été déposé en janvier auprès de la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ)», explique Gaëlle Vilnet, responsable marketing du Casino de Neuchâtel. «La décision finale viendra du Conseil fédéral et devrait tomber avant l’été. Nous espérons donc lancer notre service en ligne assez rapidement et nous travaillons déjà depuis plusieurs mois pour cela.» Au secrétariat de la CFMJ, on précise que l’élargissement de la concession des casinos pour exploiter un service en ligne prévoit que chaque jeu proposé doit être validé par la CFMJ. Par ailleurs, même si le Casino de Neuchâtel et celui de Berne appartiennent à la même société, ils doivent proposer des sites web différents.

«Nous collaborons étroitement avec nos collègues bernois», précise de son côté Gaëlle Vilnet. «Mais effectivement, nous aurons bien deux sites différents. Et nous allons créer à Neuchâtel une dizaine d’emplois dédiés pour le service à la clientèle, la gestion des paiements et la prévention de la fraude, ainsi que les questions fiscales.»

Poker en ligne

Les personnes, de plus de 18 ans, désireuses de jouer en ligne devront s’inscrire sur le site du casino et fournir une copie de leur pièce d’identité. Les jeux en ligne seront les mêmes que ceux qui sont actuellement disponibles dans le casino physique.

Concernant le poker, le Casino de Neuchâtel va prochainement proposer deux tables de poker en mode «cash game» et il souhaite proposer également du poker en ligne. Mais la loi prévoit pour cela une concession spécifique ainsi que la possibilité, sous certaines conditions, de collaborer avec un exploitant étranger.

(source : arcinfo.ch)

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Suisse - La nouvelle loi ouvre les jeux en ligne aux casinos suisses, qui devront demander l'extension de leur concession.

Les petits tournois de poker seront permis hors des maisons de jeu dès le 1er janvier 2019. La loi qui entrera alors en vigueur permettra aussi de jouer en ligne sur des sites suisses, mais il faudra attendre six mois de plus.

La nouvelle loi sur les jeux d'argent peuple a été acceptée le 10 juin par 72,9% des votants. Le Tribunal fédéral ayant rejeté jeudi un recours du Parti pirate remettant en cause les interventions des autorités dans la campagne, plus rien ne s'oppose à une entrée en vigueur du texte le 1er janvier 2019, constate le Conseil fédéral.

La nouvelle loi ouvre les jeux en ligne aux casinos suisses. Les établissements qui souhaitent par exemple proposer certains jeux comme la roulette sur Internet devront demander l'extension de leur concession. Le Conseil fédéral statuera au cours du premier semestre 2019 sur les demandes.

Blocage d'offres

Les dispositions permettant le blocage d'offres non autorisées ne s'appliqueront donc qu'à partir du 1er juillet 2019. Les joueurs qui veulent jouer au poker ou à la roulette sur un site étranger seront alors redirigés vers une page les avertissant que cette offre n'est pas légale en Suisse.

Pour le poker en ligne, une maison de jeu pourra à certaines conditions collaborer avec un exploitant étranger de jeux de casino. Ce dernier devra notamment être autorisé à exploiter le jeu dans son pays et ne pas avoir son siège dans une juridiction sur une liste noire du Groupe d'action financière (GAFI).

Les joueurs résidant en Suisse devront jouer via leur compte auprès de la maison helvétique. La maison étrangère devra les empêcher d'accéder à son offre de jeu non autorisée en Suisse.

Blocage contesté

Ce verrouillage avait été très contesté lors de la campagne de votation. Les opposants craignaient que cette «censure» fasse école et fasse fleurir le marché noir, le dispositif étant facilement contournable.

La loi doit aussi renforcer la protection contre l'addiction au jeu. Comme les maisons de jeu, les sociétés de loterie devront exclure les personnes dépendantes. Un programme de mesures sociales devra être mis sur pied, mais la nouvelle ordonnance n'exige plus que les opérateurs collaborent avec une institution spécialisée dans les additions, ont constaté les milieux concernés qui dénoncent un affaiblissement de la protection des joueurs.

Poker entre amis

Les cantons pourront autoriser des petits tournois de poker et éviter les loteries et jeux illégaux. Les jeux d'argent pratiqués en famille ou entre amis ne nécessiteront pas d'autorisation. Mais des conditions strictes sont posées.

Pour chaque tournoi, chaque mise de départ ne pourra excéder 200 francs et leur somme totale 20'000 francs. Il sera interdit d'exploiter plus de quatre tournois par jour et par lieu. Un joueur qui participe à plusieurs tournois ne pourra engager au départ plus de 300 francs au total, et la somme des mises de départ pour l'ensemble des tournois sera limitée à 30'000 francs.

En outre, ces tournois devront avoir lieu dans un cercle privé avec un petit, voire très petit nombre de joueurs. Les jeux proposés sur une plateforme exploitée à titre professionnel ou dans le cadre d'une offre automatisée ne seront pas considérés comme privés.

Petites loteries et tombolas

L'ordonnance fixe aussi les mises maximales pour les petites loteries et les tombolas. Suite aux critiques exprimées en consultation, le Conseil fédéral a fait remonter le plafond de 25'000 à 50'000 francs pour les tombolas et de 400'000 à 500'000 francs pour les jeux de petite envergure servant à financer des événements d?importance suprarégionale.

Lorsqu'un jeu réunit les critères d?une tombola, mais que la somme des mises dépasse 50'000 francs, il pourra être requalifié en petite loterie et avoir lieu sous réserve d?une autorisation cantonale.

Contre le jeu excessif

Le jeu excessif en ligne devrait être évité. Des dispositions sont prévues en matière d'informations du joueur pour permettre un repérage précoce des cas à risque via une alerte automatisée à partir d'un certain stade.

Pour empêcher les manipulations des compétitions sportives, des paris ne pourront pas être proposés pour certaines compétitions ou événements sportifs. Une nouvelle plateforme nationale centralisera les informations relatives à des soupçons concrets.

Les gains issus des jeux d'argent seront comme aujourd'hui affectés à l'AVS et à l'AI et à des buts d'utilité publique. En 2016, cette contribution s'est élevée à près d'un milliard de francs. Les casinos en ligne seront soumis à l'impôt au même titre que les maisons de jeu traditionnelles.

(source : tdg.ch/ats/nxp)

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Il y a un mois, le casino municipal de Campione, petite enclave italienne sur le lac de Lugano, était mis en faillite et devait fermer. Depuis, toute la population se mobilise pour sa réouverture et le sauvetage de 487 emplois.

Le soleil resplendit sur Campione d’Italia tout près de Lugano. Entre lac azur et montagnes vertes, l’enclave semble plus belle que jamais. Une "Belle au bois dormant" toutefois depuis ce 27 juillet, jour de la fermeture de sa maison de jeux - la quatrième d’Italie - mise en faillite par le préfet de Côme (I). Les ruelles du bourg sont quasi désertes, les parkings vides et le silence feutré.

Mais l’enclave s’anime près du casino, cet imposant bâtiment de pierres jaunes projeté par l’architecte Mario Botta et qualifié d’"ecomostro" par ses détracteurs. Ceux-ci lui reprochent ses treize étages qui en ont fait, à son ouverture en 2004, le plus grand casino d’Europe. Un édifice devisé à 90 millions de francs qui avait fini par coûter le double.

Grande solidarité

"Tous unis pour la même cause" indique une des banderoles fixées un peu partout sur les façades des maisons et dans les rues. Juste en-dessous de la maison de jeux, sur le parking devenu inutile, les employés du casino ont monté leur quartier général. Sous une vaste tente, ils ont installé une buvette, une cuisine de camp, des tables et des bancs.

A l’entrée du "Presidio" ouvert le jour même de la fermeture du casino on peut lire: "Salviamo Campione, day 32, mancato incasso 6,4 milioni di euro" ("Sauvons Campione, 32e jour, manque à gagner 6,4 millions d’euros"). Les employés s’y relaient sept jours sur sept. Ils servent deux repas quotidiens aux manifestants de piquet et à leurs soutiens, soit presque tout le village.

"La solidarité est grande. Nous sommes soutenus par les habitants, l’école enfantine, les commerçants, les associations qui nous financent et nous fournissent fruits, légumes et autres denrées", raconte à l’agence Keystone-ATS Paolo Bortoluzzi, employé du casino et membre du syndicat italien CGIL.

Pas droit au chômage

Il nous explique que pour lui et tous ses collègues - 487 personnes dont la moitié vit sur le territoire tessinois - il n’y a pas d’autres solutions que la réouverture à court terme. "Aucun d’entre nous n’a été licencié, donc nous n’avons pas droit au chômage, ni en Suisse ni en Italie."

Paolo Bortoluzzi et deux autres syndicalistes, Claudio Padula et Gianni Tursi, ne cachent pas leur amertume. "La mise en faillite a été un coup dur, nous nous y attendions d’autant moins que depuis six ans déjà, nous acceptons des baisses de salaire continues."

Les ennuis financiers du casino municipal ne datent pas d’hier. En 2017, le chiffre d’affaires de la maison de jeux a dépassé les 90 millions d’euros, alors que l’endettement s’élève à 100 millions environ. Un plan de remboursement sur cinq ans a été mis sur pied, avant de tomber à l'eau. "Une vraie baffe pour nous autres employés après des années de sacrifices!", s'exclame Paolo Bortoluzzi.

Si ses collègues et lui-même admettent que "la gestion du casino aurait pu être plus prudente", ils pointent aussi du doigt la concurrence des salles à sous et des slot-machines que l’on trouve dans de nombreux établissements publics italiens ainsi que celle, féroce, des jeux en ligne. "La crise économique qui frappe l’Italie joue aussi son rôle et les autres casinos de la Péninsule ne naviguent sûrement pas dans des eaux sûres", précisent-ils.

"Que Salvini vienne nous voir!"

L’amertume des employés se manifeste aussi à l’encontre du gouvernement italien, notamment du Ministère de l’Intérieur. "Salvini n’a jamais répondu à nos appels à venir voir sur place ce que signifie cette fermeture pour l’enclave", déplore Paolo Bortoluzzi. "Qu’il se déplace et fasse rebattre le cœur du village!"

Les employés du casino et leurs sympathisants manifesteront mercredi dans les rues de Côme, jusque devant la Préfecture. "Nous demanderons au préfet si le gouvernement s’intéresse à nous, comment et quand la maison de jeux rouvrira et quelles mesures seront prises pour rééquilibrer la gestion et éviter qu’une telle situation ne se reproduise."

L’heure du premier repas approche. Les cuisiniers s’affairent autour des chaudrons. "Nous sommes tous solidaires, mais nous ne tiendrons plus longtemps le coup", concluent les syndicalistes et les employés de piquet. "Nous vivons dans un limbe, nous n’avons plus d’emploi sans avoir été licenciés, nous ne sommes pas non plus des chômeurs."

(source : bluewin.ch/ATS)

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Les Suisses ont largement approuvé, ce dimanche, la loi sur les jeux d’argent qui prévoit d’interdire l’accès aux sites internet basés à l’étranger, un texte jugé dangereux par ses opposants qui dénoncent un premier pas vers une censure d’internet.

Les 23 cantons helvétiques ont répondu « oui » à 72,9 % en faveur de cette loi qui va favoriser les casinos et loteries suisses, seuls autorisés à offrir des paris sportifs et des jeux de poker, black jack et roulette en ligne, selon les résultats définitifs. Mais un tiers seulement des électeurs ont pris part au vote.

La « Loi fédérale sur les jeux d’argent », l’une des plus restrictives d’Europe, a déjà été approuvée par le Parlement, mais les opposants à ce texte, notamment les mouvements de jeunes des Verts et du PLR (droite), avaient réussi à imposer un référendum sur son application en réunissant 50 000 signatures.

Ils dénoncent des « méthodes dignes d’un État autoritaire » et accusent le gouvernement de vouloir instaurer une « censure d’internet ». « C’est un très dangereux précédent », a déclaré Luzian Franzini, coprésident des Jeunes Verts suisses et responsable de la campagne du Non.

L’État suisse gagne le gros lot

La nouvelle loi est censée lutter contre les addictions au jeu, mais il s’agit surtout pour le gouvernement de ramener dans les caisses de l’État une partie des quelque 250 millions de francs suisses (215 millions d’euros) dépensés par les joueurs suisses dans les jeux en ligne proposés par des sites étrangers.

Le texte, qui entrera en vigueur l’an prochain, taxera désormais tous les jeux autorisés en Suisse, y compris en ligne, pour pouvoir continuer à alimenter un fonds anti-addiction ainsi que les systèmes d’assurance sociale ou des programmes culturels et sportifs. Près d’un milliard de francs suisses (860 millions d’euros) est reversé chaque année par les exploitants du secteur du jeu aux collectivités publiques.

Les sites basés à l’étranger devront, eux, fermer l’accès aux internautes suisses et, en cas de refus, les fournisseurs d’accès devront renvoyer les utilisateurs sur une autre page.

« Jackpot » pour les casinos du pays

Pour ses détracteurs, la nouvelle loi est surtout une aubaine pour les 21 casinos enregistrés en Suisse qui vont pouvoir proposer des jeux en ligne et les loteries helvétiques qui offriront des paris sportifs. « Les casinos suisses ont remporté le jackpot », a déclaré, sur la télévision publique RTS, Isabelle Chevalley, membre du parti des Verts Libéraux.

La conseillère fédérale à la Justice, Simonetta Sommaruga, estime que ce texte va permettre un strict respect du droit suisse ainsi qu’« une efficace prévention contre la dépendance au jeu ». Selon Addiction Suisse, fondation spécialisée dans l’étude des dépendances, quelque 75 000 personnes sur les 8,3 millions d’habitants du pays alpin souffrent d’une addiction au jeu, un problème qui coûte environ 500 millions de francs suisses (430 millions d’euros) à la société par an.

Dans un communiqué, le comité organisateur du référendum a reconnu sa défaite, tout en mettant en garde contre « l’isolement digital ». « La censure d’internet n’a pas sa place au XXIe siècle », a-t-il martelé.

(source : letelegramme.fr)

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Un petit Wallon qui investit dans un casino suisse, cela n’arrive pas tous les jours. C’est pourtant l’opération que vient de négocier avec succès le groupe liégeois Ardent. Reste une hypothèque: le résultat du référendum du 10 juin.

Le groupe Ardent (anciennement Circus) ne cesse de grandir. L’exploitant des casinos de Namur et de Spa, qui s’est également beaucoup investi dans l’activité en ligne, vient d’acquérir une participation de 44% dans un casino suisse. Et pas n’importe lequel, puisqu’il s’agit du casino de Davos, la cité célèbre pour l’accueil qu’elle réserve annuellement au Forum économique mondial.

Concrètement, Ardent a payé un peu plus de 2 millions d’euros pour racheter 44% du casino à la société Stadtcasino Baden. Cette dernière conserve 45% du capital, tandis que le solde est aux mains de la communauté locale via l’Organisation touristique de Davos. Le groupe belge a par ailleurs obtenu l’agrément auprès de la commission des jeux suisse. Annoncée par la presse suisse, l’information nous est confirmée par Emmanuel Mewissen et Nicolas Léonard, respectivement CEO et CFO du groupe Ardent.

Cet investissement intervient à un moment charnière pour le pays. Il faut savoir que la Suisse se prépare à adopter un modèle proche du belge pour réglementer, sur son territoire, l’activité des casinos en ligne. En gros, l’activité en ligne sera autorisée, mais réservée aux opérateurs des casinos "physiques" suisses. Les sites en ligne étrangers seront bloqués via les "services providers" du net.

Cette réforme du marché va toutefois être soumise à référendum: celui-ci aura lieu le 10 juin prochain. Si le vote de la population s’avère positif, Ardent et Stadtcasino Baden pourront déployer leur partenariat au départ du casino de Davos. En revanche s’il s’avère négatif, la réforme devra repasser par le Parlement de la confédération, qui sera amenée à revoir sa copie, ce qui prendra d’office du temps. En ce cas, il est vraisemblable que le partenariat devienne caduc; Ardent a négocié des clauses lui permettant de dénouer l’accord en pareille circonstance, nous dit-on. Ceci dit, les pronostics des experts tablent sur la victoire du "oui" au référendum.

Si Ardent a été accueilli à bras ouverts par les exploitants suisses, c’est en raison de l’expertise qu’il a engrangée dans la gestion des deux formes d’activité, en ligne et en dur. "Notre modèle est omnicanal, commente Emmanuel Mewissen, le CEO d’Ardent. Nous utilisons les casinos physiques pour déployer une activité en ligne et nous utilisons le online pour pérenniser nos casinos physiques. Exactement comme le font les commerçants qui ‘montent’sur internet. Nous sécurisons en somme la clientèle de notre activité réelle via le développement de celle en ligne."

Autres deals en vue

Il ajoute que son groupe "vend un concept de jeux complet" et qu’il recherche "de vrais partenariats" à l’étranger. Sous-entendu: ce nouveau mouvement en Suisse ne sera pas le dernier que mènera le groupe à l’international. D’autres opérateurs étrangers lorgnent le modèle belge et ceux qui l’appliquent le mieux.

"La Suisse est une belle opportunité car c’est un énorme marché. D’où l’intérêt de s’y intéresser assez tôt. C’est une bonne manière d’élargir le business et de conforter notre réputation." (Emmanuel Mewissen, CEO d'Ardent)

(source : lecho.be/MICHEL LAUWERS)

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Votation. Le PLR et le PBD ont changé de camp. Les Verts et des associations économiques soutiennent aussi le «non».

Rien n’est joué concernant la loi sur les jeux d’argent. A moins d’un mois de la votation fédérale du 10 juin, les sondages brouillent les cartes d’un scrutin où les casinos et les loteries helvétiques jouent gros.

Selon le premier sondage réalisé en avril par gfs.bern pour la SSR, la loi serait acceptée à 52%. Mais une enquête du même mois commanditée par Tamedia parie sur la victoire du non à 53%. Une chose est sûre, le blocage prévu de certains jeux en ligne irrite en particulier les jeunes.

Avec la nouvelle loi, les sociétés de loteries pourront offrir de nouvelles formes de paris sportifs et les casinos suisses proposer aussi des offres sur Internet. Les joueurs qui veulent jouer au poker ou à la roulette sur un site étranger seront en revanche redirigés vers une page les avertissant que cette offre n’est pas légale en Suisse.

Selon la brochure de votation, cette mesure devrait produire l’effet voulu sur l’utilisateur moyen «comme une clôture entourant un pré». Dix-sept pays européens, dont la France et l’Italie pratiquent des blocages en ligne et la plupart des exploitants d’offres non autorisées en ont fermé d’eux-mêmes l’accès.

Les opposants hurlent à la censure. Le verrouillage portera atteinte à la liberté économique et ouvrira la voie à d’autres censures sur Internet. La mesure fera fleurir le marché noir car les offres suisses ne suffiront pas à combler les besoins du marché, mettent-il en garde.

Selon eux, il fallait prévoir des concessions distinctes pour les offres en ligne, pas un monopole des casinos suisses. L’extension du régime actuel de concessions au monde numérique permettra de mieux protéger les joueurs et de favoriser les exploitants légaux basés en Suisse qui contribuent au bien public grâce au reversement d’une partie de leurs bénéfices, rétorquent les partisans de la loi.

Pour le bien public

Chaque année, casinos, paris sportifs et loteries assurent près d’un milliard de francs à l’AVS/AI (276 millions), aux cantons d’implantation des maisons de jeu (47 millions) et à un grand nombre d’organisations d’utilité publique (630 millions). Quelque 15’000 projets culturels, sociaux et sportifs en profitent.

Plus de 250 millions s’écoulent toutefois déjà vers des offres en lignes non autorisées en Suisse et la somme pourrait doubler d’ici dix ans. La nouvelle loi doit stopper cette hémorragie de capitaux vers des Etats off-shore. Avec elle, un plus grand nombre d’exploitants de jeux seront soumis à la loi sur le blanchiment d’argent et le danger de manipulation de paris sportifs et de compétitions sera réduit.

Les cantons pourront autoriser des petits tournois de poker et éviter les loteries et jeux illégaux. La loi permettra aussi de renforcer la protection et la prévention contre l’addiction au jeu. Comme les maisons de jeu, les sociétés de loterie devront exclure les personnes dépendantes.

Les opposants dénoncent une protection insuffisante: le Parlement a refusé d’instaurer une taxe pour la prévention et d’instituer une commission d’experts consultatives, font-ils valoir. Le blocage d’Internet est contournable en trois clics et pas prévu pour les applications de téléphone mobile.

De nombreux joueurs ne devront par ailleurs plus déclarer leurs gains aux impôts. Les gains réalisés dans une maison de jeu sont déjà exonérés, ceux de loterie le seront jusqu’à 1 million de francs.

A coup de millions

Les millions en jeu ont incité les professionnels du jeu à libérer un magot très controversé. A l’origine du référendum, les jeunesses du PLR, du PVL et de l’UDC n’ont pas caché avoir reçu de l’argent de sociétés étrangères de jeux en ligne pour la récolte de signatures, mais ils assurent faire campagne avec des soutiens suisses uniquement et évoquent un budget d’environ 1 million de francs.

Un autre comité d’opposants réunissant les jeunes Verts, la Jeunesse socialiste et le Parti pirate mise uniquement sur un financement associatif et participatif. Il espère réunir 20.000 francs. Le Parti pirate a d’ailleurs déposé au Tribunal fédéral un recours contre la Conférence des gouvernements cantonaux (CdC) et la loterie alémanique Swisslos. Il les accuse de propagande inadmissible.

Le camp du «oui» est nettement plus riche. Les casinos et les loteries (Loterie romande, Swisslos et le Sport-Toto) financent la campagne à part égales avec une mise totale de 3 millions maximum. La part des loteries est issue de réserves de produits immobiliers du Sport-Toto. Une chaîne Youtube a été lancée.

Les partisans de la loi pourraient toutefois voir le jackpot leur échapper le 10 juin. Acquis au texte au Parlement, le PLR et le PBD ont changé de camp. Les Verts et des associations économiques dont Economiesuisse soutiennent aussi le «non». L’UDC laisse la liberté de vote. Seuls le PDC et le PS plaident pour le «oui».

(source : agefi.com/ats)

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Si les Suisses acceptent la nouvelle loi sur les jeux d’argent cet été, les casinos pourront ouvrir leurs propres sites de jeu en ligne. Trois questions sur le sujet à Jérôme Colin, directeur du Casino de Montreux

Le groupe français Barrière compte 34 casinos dans le monde dont trois en Suisse, à Fribourg, Courrendlin (JU) et Montreux. Ce dernier, avec un produit brut des jeux de 75 millions de francs (différence entre les mises et les gains versés), est la maison de jeu la plus rentable de Suisse. C’est aussi le deuxième établissement le plus rentable du groupe, qui a investi près de 200 000 francs dans la campagne sur les jeux d’argent.

Le Temps: Il est reproché à la loi sur les jeux d’argent de favoriser démesurément les casinos. Qu’y répondez-vous?

Jérôme Colin: L’augmentation des recettes des établissements de jeu permettra par ricochet de contribuer à l’AVS/AI et tout le monde en bénéficiera. J’insiste également sur la nécessaire protection des joueurs puisque, contrairement aux maisons étrangères, nous opérons avec les règles les plus strictes du monde. Trois psychologues travaillent à demeure au casino et nous interdisons d’entrée en moyenne 1,5 personnes par jour (sur 600 000 visiteurs annuels). La sécurité des gains sur internet serait par ailleurs meilleure: aujourd’hui, si vous gagnez en ligne sur un site basé à l’étranger, il n’est pas certain qu’en cas de bug informatique vous puissiez récupérer votre argent. Si tout est en Suisse, ce sera automatiquement plus simple.

Pourquoi ne pas plutôt vendre des concessions aux sociétés étrangères au lieu de bloquer leur site?

Toutes les réflexions méritent d’être analysées. Toutefois l’important est avant tout de protéger les joueurs. Ces groupes-là n’ont jamais mis en œuvre des mesures aussi drastiques que les nôtres. Nous sommes hyper-contrôlés. La Commission fédérale des maisons de jeu procède à des inspections mensuelles – ainsi qu’à l’improviste – et notre communication est très réglementée. Nous ne pouvons par exemple pas inciter au jeu. Cette rigueur sera la même sur internet. En ce qui concerne le blocage des sites étrangers, je ne vois pas pourquoi d’autres Etats prendraient ces décisions si cela représentait une forme de censure. Je reste persuadé qu’il n’y a rien de plus sécurisant pour tout le monde qu’un marché régulé et contrôlé.

Les casinos souffrent-ils de la concurrence en ligne?

C’est difficile à estimer. Internet nous a certainement subtilisé des clients. Toutefois le web permet aussi de faire découvrir le jeu à certaines personnes, qui viennent ensuite fréquenter les casinos. Si la loi entre en vigueur, nous espérons que le 10 juin sera le grand go pour rejoindre ce marché. Nous sommes la référence suisse dans le domaine du jeu d’argent physique et désirons également être numéro un sur le net.

(source : letemps.ch)

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En votation populaire le 10 juin, la nouvelle loi sur les jeux d’argent donne lieu à une féroce bataille économique entre les maisons de jeu et les loteries suisses d’un côté, et leurs homologues étrangères, de l’autre.

Les jeux d’argent sont une véritable poule aux œufs d’or pour la collectivité. Chaque année, c’est au total près de 1 milliard de francs (70 milliards dans le monde) qui atterrit dans les caisses publiques ou qui soutient de «bonnes causes». Ainsi, l’AVS et l’AI empochent 276 millions, les cantons avec des casinos touchent 47 millions, et quelque 15 000 projets culturels, sociaux ou sportifs se partagent l’essentiel de cette somme, soit 630 millions.

Dans le détail et par région, la Loterie Romande souligne son rôle d’utilité publique. «Les jeux d’argent ne rapportent rien à la Loterie Romande en tant que telle, puisque nous reversons l’entier de notre bénéfice», insiste son directeur général, Jean-Luc Moner-Banet. Sur près de 400 millions de chiffre d’affaires, le bénéfice de 217 millions (2017) est alloué à de multiples domaines, dont la culture, le sport, l’action sociale ou l’environnement.

En Suisse alémanique et au Tessin, Swisslos, homologue de la Loterie Romande, génère 413 millions de chiffre d’affaires (2017), distribués à raison de 369 millions aux cantons et 44 millions au sport national via le Sport-Toto. Dans les salles des casinos, le chiffre d’affaires avoisine les 690 millions annuels (2016). Là-dessus, 323 millions d’impôts sont prélevés.

Un gâteau supplémentaire qui aiguise les appétits

Alors, rassasiées, les entreprises de jeu helvétiques? Que nenni. Elles ne se contentent pas du statu quo. Et ont une bonne raison à cela: elles lorgnent le juteux marché des jeux sur internet. Aujourd’hui, on estime que 250 à 300 millions de francs «s’exilent» à l’étranger par ce biais. La loi soumise au peuple compte permettre aux maisons de jeu et aux loteries suisses de proposer des jeux d’argent sur internet. Elle prohiberait notamment les sites étrangers, en les bloquant au besoin. Jusqu’à 300 millions supplémentaires pourraient ainsi revenir aux entreprises helvétiques.

Les acteurs suisses invoquent aussi la nécessité de se moderniser. «La nouvelle loi en votation conditionne une grande partie de notre futur. La loi en vigueur date de 1923, et n’est plus en phase avec la numérisation et internet. Elle nous interdit beaucoup de choses», déplore Jean-Luc Moner-Banet, patron de la Loterie Romande (LoRo). Si le souverain vote oui le 10 juin, la LoRo pourrait introduire des modes de jeu très populaires, comme le pari sportif en plein match de football, une pratique qui n’existe aujourd’hui que sur internet ou dans des pays voisins (France, Italie).

Déterminées, les entreprises suisses de jeu ne lésinent pas sur les moyens: 3 millions de francs de budget de campagne. Elles entendent bien rendre la monnaie de leur pièce à leurs concurrents étrangers, qui ont financé à hauteur d’un demi-million la récolte de signatures des référendaires.

L'avis du directeur du Casino de Montreux: «Nous opérons avec les règles les plus strictes du monde»

Des milliards dépensés en ligne

La somme n’est qu’une broutille pour les entreprises de jeu étrangères, des mastodontes dont le volume des ventes se monte en centaines de millions. Sur la liste des donateurs, Interwetten, société basée à Malte, a dégagé près de 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2017. Autre partenaire du comité référendaire basé sur l’île de Man, GVC Holdings réalisait la même année pour plus de 800 millions d’euros de chiffre.

Des sommes colossales, dans un secteur d’affaires en pleine croissance. Selon Statista, portail statistique de référence, la croissance des jeux d’argent en ligne a plus que doublé en une décennie. D’une vingtaine de milliards en 2008, elle est passée à plus de 50 cette année: une croissance de 150%, largement plus élevée que celle des maisons de jeu traditionnelles: «Les jeux d’argent sur internet grignotent des clients aux casinos terrestres», confirme la Commission fédérale des maisons deu.

L’économie suisse contre tout blocage

La faîtière economiesuisse soutient les référendaires. La nouvelle loi sur les jeux d’argent n’aurait certes qu’un impact limité sur la bonne santé du marché helvétique, concède sa directrice romande, Cristina Gaggini. Toutefois c’est une question de principe qui est en jeu: «L’application de la loi aboutirait à une forme de protectionnisme, ce qui est extrêmement problématique.» Selon la directrice, «ce serait un signal négatif pour la suite des discussions en Suisse et pour l’avenir de la numérisation dans notre pays». Plutôt que de bloquer les utilisateurs étrangers, dit-elle, il serait plus judicieux de vendre des concessions à ces opérateurs et de les taxer sur le montant perçu.

En outre, souligne-t-elle, «empêcher des firmes internationales d’agir en Suisse est également dangereux pour un pays comme le nôtre, qui importe et exporte énormément». Lors du lancement de la campagne référendaire mercredi dernier à Lausanne, la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI) – également opposée à la loi – mettait ainsi en garde: «Du point de vue du droit de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), bloquer l’accès à un marché donne l'autorisation aux autres pays de bloquer en retour l’accès d’un produit suisse sur son territoire. Cela pourrait se produire.»

(source : letemps.ch/Boris Busslinger, Philippe Boeglin (La Liberté))

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