Le délai transitoire arrive à échéance au 1er avril 2005 - Jusqu'à 500.000 francs d'amende pour les contrevenants

Berne (AP) Dès le 1er avril prochain, les 6.000 machines à sous proposant des jeux de hasard encore installées en Suisse dans les cafés et les salons de jeux devront être démantelées, sous peine d'une amende salée, a rappelé mardi la Commission fédérale des maisons de jeu. Le sort des «Tactilos» est toujours en suspens.

La loi fédérale sur les jeux de hasard et les maisons de jeu interdit depuis le 1er avril 2000 tout jeu de hasard en dehors des casinos au bénéfice d'une concession. Un délai de cinq ans avait toutefois été accordé pour les machines à sous servant aux jeux de hasard qui avaient été homologuées selon l'ancienne loi comme appareils à sous servant aux jeux d'adresse.

La moitié des cantons, dont Fribourg en Suisse romande, avait fait usage de cette dérogation et autorisé les propriétaires de cafés à poursuivre l'exploitation de leurs machines à sous. Ce délai arrivera à échéance le 1er avril 2005, rappelle le Commission fédérale des maisons de jeu. A compter de cette date, seuls les casinos auront le droit d'exploiter des jeux de hasard. Les 6.000 machines à sous encore recensées dans les cafés devront disparaître. Les contrevenants s'exposent à une poursuite pénale et risquent jusqu'à 500.000 d'amende ou les arrêts.

Une partie des machines à sous incriminées seront vraisemblablement remplacées par des appareils automatiques à jeux d'adresse, prévoit la Commission fédérale des maisons de jeux. Encore faut-il toutefois que le canton concerné autorise l'exploitation de tels appareils.

Quant aux «Tactilos» de la Loterie romande, leur sort n'est toujours pas réglé. Le Tribunal fédéral doit déterminer s'il s'agit de d'automates à loterie ou de machines à sous. Dans le second cas, ils ne pourraient être installés que dans des casinos. En juin dernier, la Commission fédérale des maisons de jeu avait interdit provisoirement l'installation des «Tactilos» dans les cafés, en attendant une délimitation de leur statut légal. La Loterie romande avait dénoncé un «coup de force». En Suisse romande, quelque 350 «Tactilos» sont installés dans divers cafés. En Suisse alémanique, Swisslos voulait introduire un jeu analogue et placer 400 «Touchlot» dans des lieux publics.

(source : edicom.ch/AP)

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Les députés fribourgeois ont décidé, mardi, de libéraliser le secteur des jeux dans le canton.

La mise maximale passe de deux à cinq francs par partie et par appareil. Les gains ne sont plus limités et le nombre d'appareils de jeux passe de deux à dix par salon de jeux.

Les députés ont largement confirmé les options prises lors de la première lecture, en novembre, donnant ainsi le feu vert à une libéralisation accrue du secteur des jeux à sous dans le canton de Fribourg. Ce dernier est déjà le seul, parmi les 13 cantons romands, à autoriser les jeux à sous en dehors des casinos.

Compte tenu de ces circonstances, le Conseil d'Etat aurait voulu maintenir le statu quo à quelques changements près. Il préconisait le maintien de la mise maximale à 2 francs ainsi que des gains limités à 50 francs. Comme concession au secteur des jeux, il recommandait le passage de deux à cinq machines par salon de jeux et la suppression de la clause du besoin.

Selon cette dernière, une patente d'exploitant de salon de jeux ne pouvait être accordée que pour une commune de plus de 3000 habitants; une patente supplémentaire pouvait être octroyée par tranche de 5000 habitants en plus. Le gouvernement n'a été suivi que sur la suppression de la clause du besoin.

Mais les choses ne sont pas allées sans revirement. Au cours de débats passionnés, les députés ont d'abord, en deuxième lecture, renversé la vapeur et soutenu la version plus restrictive du Conseil d'Etat. Avant de passer à la 3e lecture et de revenir, après un nouveau revirement, à la première lecture.

(source : tsr.ch/RSR/agences)

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Moratoire maintenu
Lausanne (AP) L'installation de nouveaux jeux «Tactilo» et »Touchlot» reste provisoirement interdite. Le Tribunal fédéral a rejeté les recours de la Loterie romande, de Swisslos et de la Société du Sport-Toto contre le gel de nouveaux appareils prononcé par la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ).

En juin, la Commission fédérale des maisons de jeu avait interdit provisoirement l'installation des ces automates, en attendant une délimitation de leur statut légal. La Loterie romande avait dénoncé un «coup de force», jugeant la CFMJ incompétente en la matière. Concrètement, il s'agit d'établir si ces automates à loterie relèvent de la loi sur les loteries, comme le prétend la Loterie romande, ou s'il s'agit de machines à sous relevant de la loi sur les maisons de jeu. Dans le second cas, ils ne pourraient être installés que dans des casinos.

La Société du Sport-Toto, Swisslos et la Loterie romande s'étaient d'abord adressés en vain auprès de la commission de recours de la CFMJ pour obtenir un effet suspensif qui leur aurait permis d'installer provisoirement de nouveaux jeux de ce type. Dans un arrêt rendu public samedi, le Tribunal fédéral vient aussi de refuser cette requête. Les considérants ne sont pas encore connus. Les trois sociétés de loterie devront s'acquitter de frais de procédure de 17.000 francs.

La Loterie romande exploite déjà 600 «Tactilos» dans les bars et les restaurants, et prévoit d'arriver au nombre de 700. En 2003, ces automates lui ont rapporté quelque 880 millions de francs. Le montant par jour et par jeu de loterie électronique dépasse celui d'un automate de jeux de hasard dans un casino. En Suisse alémanique, Swisslos voulait introduire un jeu analogue et placer 400 «Touchlot» dans des lieux publics.

(source : swissinfo.org/AP)

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BERNE - La dépendance au jeu touche entre 35 500 et 48 000 personnes en Suisse. De manière générale, les appareils à sous sont les plus problématiques. Mais la palme revient aux loteries électroniques en Suisse romande, selon une étude.

Seule une petite minorité des personnes qui souffrent d'une pathologie du jeu consultent ou suivent un traitement. Leur nombre était estimé entre 1000 et 1500 en 2003, relève le Bureau d'études de politique sociale et du travail (BASS) dans son tour d'horizon réalisé sur mandat de la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ).

Les hommes représentent près de 80 % des joueurs qui consultent. 81 % ont indiqué avoir des problèmes avec les machines à sous et 23 % avec les jeux de tables des casinos, en particulier la roulette (18 %) et le black jack (11 %) Le taux est de 13 % pour la loterie à numéros ou les tickets à gratter.

Les loteries électroniques et les appareils automatiques à loteries de type Tactilo donnent du fil à retordre à 12 % en moyenne des gens qui consultent. Ces jeux ont donc une importance "non négligeable si l'on considère qu'ils ne sont implantés que dans certaines régions". Ils sont en tête pour les cas de consultations en Suisse romande.

Les coûts économiques des jeux de hasard sont évalués à 92,6 millions (en 2002), liés au non-remboursement des dettes de jeu (70 millions), au chômage, aux traitements et aux procès. Les coûts sociaux, eux, ne sont guère chiffrables. De son côté, le bénéfice économique généré par les jeux de hasard est estimé à un peu plus de 700 millions par an en Suisse.

(source : swissinfo.org/SDA-ATS)

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BERNE - Le produit des tables de jeux ne constitue qu'un peu plus du quart des résultats bruts des casinos suisses. Dans les casinos européens, la roulette américaine, le black jack et le poker représentent plus du tiers des résultats.

Depuis l'ouverture des premiers casinos concessionnaires en 2002, il est possible de jouer en Suisse à une large palette de jeux de table, écrit la Fédération suisse des casinos (FSC) dans un communiqué. Mais les machines à sous gardent la préférence des joueurs.

En 2003, les casinos membres de la FSC ont réalisé un produit brut sur les jeux de 540 millions de francs, dont 151,5 millions (28 %) pour les jeux de table et 388,5 millions (72 %) pour les machines à sous. Les résultats de l'European Casino Forum indiquent, pour 502 casinos, un produit brut de 2,8 milliards d'euros pour les jeux de table (36 %) et de 4,9 milliards pour les automates (64 %).

Actuellement, les 18 membres de la FSC disposent en tout de 225 tables de jeu, dont 91 sont consacrées à la roulette américaine et 78 au black jack. Ce sont les grands casinos de type A de Lugano (TI), Baden (AG), Montreux (VD) et Bâle qui proposent le plus grand nombre et le plus large choix de jeux de table, indique la FSC.

(source : laliberte.ch)

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Berne (AP) Dès novembre prochain, les joueurs pourront quintupler leur mise et gagner jusqu'à 25.000 francs dans les machines à sous des douze casinos de type B de Suisse. Le Conseil fédéral a décidé vendredi d'assouplir plusieurs restrictions auxquelles étaient soumis ces établissements, afin de rendre leur offre de jeu plus attrayante.

Ces modifications visent à permettre aux petits casinos de soutenir la concurrence avec les grands casinos, où la mise et le gain sont illimités, explique le Département fédéral de justice et police (DFJP). La différence entre casinos A et B, en vigueur depuis le 1er avril 2004, n'est toutefois pas remise en question. Pour les machines à sous, la mise maximale va passer de cinq à 25 francs et le gain maximal de 5.000 à 25.000 francs. Le taux de progression de l'impôt auquel sont soumis les casinos sera par ailleurs harmonisé.

Selon la loi sur les maisons de jeu, les casinos munis d'une concession A se distinguent des établissements de type B par une offre de jeu plus étendue. Le montant de la mise, du gain et du gros lot sont en outre illimités.

(source : edicom.ch/AP)

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ST-GALL - Un collaborateur du casino de St-Gall a volé plus de 30 000 francs dans le coffre de l'établissement. Le Suisse de 24 ans, engagé comme «cash desk supervisor», a été arrêté dans la nuit de mardi à mercredi dans le casino.

Il a été surpris en flagrant délit par des agents du service de sécurité de l'établissement. L'homme a reconnu ses actes. Le porte-parole de la police st-galloise Hans Peter Eugster a confirmé une information de la «St-Galler Tagblatt». L'employé aurait manipulé un système informatique pour pouvoir s'emparer de l'argent dans le coffre du casino.

(source : swissinfo.org)

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La chance a souri hier matin vers une heure à une joueuse du Casino de Bâle. Elle a en effet gagné le Swiss Jackpot, empochant ainsi près de 4,6 millions de francs suisses. Le hasard a voulu que ce soit l'alignement de cinq portraits de Toutankhamon qui fasse s'ouvrir le coffre. Ce pharaon fait actuellement l'objet d'une magnifique exposition à Bâle.

Le Swiss Jackpot relie tous les grands casinos de Suisse alémanique (Bâle, Baden, Berne, Lucerne et St-Gall) et est le plus grand d'Europe de ce type. Hier soir, la somme en jeu atteignait déjà à nouveau 2,3 millions de francs suisses.

(source : dna.fr)

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JEUX Le canton reçoit une manne de plus d'un million

Chiffres à l'appui, le Casino du Jura fait taire ses détracteurs, qui lui avaient prédit une mort programmée à court terme, quand la licence B lui avait été octroyée. Le produit brut des jeux (PBJ) s'est monté, pour la première année d'activité, à 9,45 millions de francs, soit 1,45 million de plus que prévu! Conséquence: des retombées cantonales qui atteignent 1,133 million de francs, soit cinq fois plus qu'avant l'obtention de la concession fédérale, en décembre 2002.

«Quand on sait que les casinos de Zermatt et d'Arosa ont déjà fermé leurs portes et que nos résultats sont supérieurs à ceux de Davos, de Saint-Moritz et même d'Interlaken, on ne peut qu'être confiant quant à l'avenir de notre établissement. Avec 75 machines à sous, il exploite pour l'instant la moitié seulement de la capacité offerte par la licence B», indique le directeur, Thierry Schlüchter.

A Courrendlin, on craignait beaucoup l'ouverture, en octobre dernier à Bâle, d'un casino de licence A: «Nous avons connu un tassement du secteur des tables que j'attribue à cette concurrence, admet le directeur jurassien. Mais comme ce domaine ne représente que les 20% de nos recettes et que les machines à sous sont en progression constante, nous continuons de penser que nous passerons l'an prochain le cap des 10 millions de PBJ.»

Que fait l'Etat du Jura de cette manne? Il la distribue à cinq bénéficiaires. La commune siège de Courrendlin (20%) a ainsi reçu 226 681 francs et l'Action sociale contre la dépendance (10%) 113 341 francs. Les 50% du solde (396 692 francs) reviennent au Fonds du tourisme. Les autres 50% sont partagés entre l'Office des sports et l'Office de la culture qui récoltent chacun 198 346 francs.

(source : lematin.ch/JEAN-PIERRE MOLLIET)

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Vers des conditions plus favorables

Avec la révision de l'ordonnance sur les maisons de jeu (OMJ), le Conseil fédéral veut mettre en place des conditions cadre plus favorables aux casinos de type B.

Le projet prévoit que les casinos B ou Kursaal, au nombre de 12, puissent offrir pratiquement les mêmes types de jeux de table que les sept grands casinos A. Les jeux autorisés resteraient toutefois limités. Les mises et les gains maximum permis dans les casinos B seraient aussi augmentés. Le Département fédéral de justice et police (DFJP) entend également harmoniser le taux marginal de progression de l'impôt. Les maisons de jeu sont imposées de manière progressive sur le produit brut des jeux. Le taux marginal de progression est plus abrupt pour les casinos B que pour les casinos A. Le taux de base est de 40 % jusqu'à 10 millions de francs pour les casinos B. Le taux progresse ensuite de 1 % par million de francs supplémentaire du produit brut des jeux jusqu'à la limite maximale de 80 %. Le projet prévoit de baisser ce taux de 1 à 0,5 %. Les casinos A sont aussi taxés à hauteur de 40 %, mais jusqu'à 20 millions de francs. En octobre dernier, le Conseil fédéral avait décidé de faire un geste en faveur des casinos B. Le taux de base de l'impôt a été fixé à 20 % pour les petits casinos de montagne, dont la situation est la plus difficile, et à 30 % pour les autres établissements de type B. Avec cette révision, le DFJP veut continuer à aider les casinos B. Ceux de Zermatt et Arosa ont déjà dû fermer et celui d'Engelberg a renoncé à ouvrir. Le reste de la branche, en revanche, se porte à merveille. Mais tous les acteurs ne sont pas d'accord. Les casinos A s'opposent à cette réforme qui intervient si peu de temps après l'ouverture des casinos. «Les règles du jeu étaient connues depuis le début. Et les casinos étaient en mesure d'y adapter leur businessplan», a déclaré Stefan Harra, directeur du Casino de Berne. On veut maintenant changer les règles du jeu, ce qui n'est pas correct par rapport aux casinos A. Jean-Claude Frings, directeur du casino B de St-Moritz comprend les objections des casinos détenteurs d'une licence A. Mais pour lui, sans nouvelle proposition, d'autres fermetures seront inévitables. Sur un point, toute la branche est d'accord: elle souhaite davantage de liberté face au législateur pour introduire de nouveaux jeux de table. (ats)

(source : journaldujura.ch)

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Les joueurs y ont dépensé 561 millions de francs en 2003

Berne (AP) Au terme de la phase d'octroi des concessions, l'ouverture de six casinos en 2003 a permis de dégager un produit brut de jeux de 561 millions de francs. La Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ) a dressé vendredi un bilan positif des résultats des 19 casinos suisses en activité.

Lors d'une conférence de presse à Berne, le président de la CFMJ Benno Schneider s'est réjoui des résultats d'ensemble obtenus par les casinos. L'ouverture de six d'entre eux l'an dernier - les casinos de catégorie A de Montreux, Bâle et St-Gall et ceux de catégorie B de Fribourg/Granges-Paccot, Locarno et Meyrin - a entraîné une forte hausse du produit brut des jeux à 561 millions de francs (+88,7%). La CFMJ prévoit que l'année en cours, première de pleine exploitation de tous les casinos, sera marquée par une nouvelle hausse. Le bénéfice total a atteint 24,5 millions.

En termes de produit brut des jeux, les premières places sont occupées par Baden (109,8 millions), Mendrisio (85,7) et Lugano (67,2). En Suisse romande, le casino de Montreux a enregistré un produit brut de 56,8 millions. Le casino de Zermatt, dont la concession a été suspendue au 1er décembre dernier, clôt le classement avec une somme de 1,4 million.

Les impôts perçus sur les résultats des casinos se sont élevés à 260,8 millions de francs, dont 223,8 ont été affectés au fonds de compensation de l'AVS et 37 ont été distribués aux cantons dans lesquels ont été implantés des casinos B. Les attentes fiscales ont été atteintes et devraient même être dépassées à l'avenir, selon la CFMJ.

Potentiel surestimé

A l'exception d'Engelberg, d'Arosa et de Zermatt, toutes les maisons de jeu pour lesquelles le Conseil fédéral avait envisagé l'octroi d'une concession étaient exploitées l'an dernier. En raison de difficultés financières, les casinos d'Arosa et de Zermatt ont dû prélever des montants importants sur leurs fonds propres et se sont vus retirer leur concession. Hormis Crans-Montana, le potentiel des maisons de jeu de montagne a de toute évidence été surestimé, selon Benno Schneider. En octobre dernier, le Conseil fédéral avait accordé des facilités fiscales aux 14 casinos avec concession B, fixant le taux de l'impôt à 20% du produit brut des jeux pour les casinos de montagne et à 30% pour les autres. Le taux est resté inchangé à 40% pour les casinos avec concession A.

Problème des «Tactilos»

En termes d'offre de jeux, de sécurité et de prévention sociale, les casinos helvétiques ont rapidement atteint les standards internationaux, a relevé Benno Schneider. En matière de lutte contre le jeu illégal, 169 procédures pénales ont été engagées l'an dernier et 363 étaient pendantes. Elles concernaient surtout l'exploitation d'appareils dans des clubs de jeux illégaux ou des restaurants. Les amendes et les valeurs confisquées se sont élevées à 392.457 francs.

Le nombre de décisions d'exclusion de casino a passé de 350 en 2002 à près de 2.300 l'an dernier. La CFMJ a lancé une étude sur la dépendance au jeu dont les résultats sont attendus pour l'automne prochain.

La CFMJ rappelle qu'il n'existe toujours pas de délimitation satisfaisante entre la loi sur les maisons de jeu et celle sur les loteries. Il s'agit en particulier de déterminer si les automates de type «Tactilo» sont des machines à sous tombant sous le coup des dispositions de la loi sur les maisons de jeu. C'est pourquoi l'installation de nouveaux «Tactilos» est provisoirement interdite. AP

(source : edicom.ch)

Permalien bilan-positif-pour-les-casinos-suisses-en-activite-25-06-2004-31.html

Berne (AP) La Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ) a provisoirement interdit l'installation d'automates de type «Tactilo» en Suisse alémanique. Cette décision est valable durant toute la durée de la procédure qui va déterminer le statut légal de ces appareils, a annoncé jeudi la CFMJ. Les automates installés en Suisse romande ne sont pas visés par cette mesure. Il s'agit d'établir si ces automates à loterie relèvent de la loi sur les loteries, comme le prétendent la Loterie romande et les autres loteries, ou s'il s'agit de machines à sous relevant de la loi sur les maisons de jeu. Dans le second cas, ils ne pourraient être installés que dans des casinos. Le 19 mai dernier, le Conseil fédéral avait décidé de suspendre provisoirement la révision en cours de la loi fédérale sur les loteries et les paris professionnels, laissant aux tribunaux le soin de clarifier la situation.

La Loterie romande exploite déjà 600 de ces «Tactilos» dans les bars et les restaurants, et prévoit d'arriver au nombre de 700. En 2001, ces automates lui ont rapporté quelque 79,8 millions de francs. Le montant par jour et par jeu de loterie électronique dépasse celui d'un automate de jeux de hasard dans un casino. En Suisse alémanique, Swisslos voulait introduire un jeu analogue et placer 400 «Touchlot» dans des lieux publics.AP

(source : edicom.ch)

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BÂLE - La police a réussi à faire échouer une tentative de hold-up contre le Grand casino de Bâle. Trois personnes ont été arrêtées, dont un employé du casino. Il s'agit de Suisses, deux hommes et une femme, âgés de 23, 27 et 33 ans.

Les trois personnes interpellées disposaient d'armes et voulaient s'emparer de la recette du jour. L'enquête a mené la police jusque dans le canton de Glaris.

(source : edicom.ch)

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ZURICH - Les casinos suisses ont vécu une année 2003 fructueuse: leurs gains ont pratiquement doublé, à 561 millions de francs. Mais ils s'inquiètent de la concurrence et du potentiel de dépendance du «tactilo» de la Loterie romande. Les 19 maisons de jeu rattachées à la Fédération suisse des casinos (FSC) et opératives en 2003 ont attiré 3 millions de clients. Elles ont enregistré un produit brut des jeux (différence entre les mises et les gains) de 540 millions de francs. Seul le casino de Meyrin (GE), qui a ouvert ses portes l'an passé, n'est pas membre de la FSC.

Alors que les sept casinos de concession A ont dépassé les attentes (produit de 335 millions), la plupart des douze casinos B, avant tout ceux de montagne, ont connu des difficultés (produit de 205 millions), a expliqué le président de la FSC Adriano Censi.

Le kursaal d'Arosa a même dû mettre la clé sous le paillasson en milieu d'année. Celui de Zermatt est provisoirement fermé depuis fin 2003. Des négociations sont en cours pour relancer l'exploitation, selon M. Censi.

Par ailleurs, l'organisation faîtière est préoccupée par la «concurrence déloyale» du «tactilo» de la Loterie Romande, a ajouté M. Censi. Disponible dans les bars et les restaurants, cette loterie électronique redistribue environ 90 % des gains, un taux comparable à celui des machines à sous.

La FSC exige que «tactilos» et «touchlots» soient mis sur un pied d'égalité avec les machines à sous des casinos dans le cadre de la révision en cours de la loi fédérale sur les loteries. Malgré leur «potentiel élevé de dépendance au jeu», la législation ne prescrit à leurs exploitants aucune mesure de prévention et notamment de protection de la jeunesse, a déploré M. Censi.

(source : 24heures.ch)

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Effet casino · Avec l'ouverture du casino de Montreux, la présence sur la Riviera vaudoise des stars de l'Hexagone est toujours plus visible. Les hôteliers font aussi leur lifting. Beaucoup d'établissements ont connu des changements récents.

Son débarquement sur la Riviera vaudoise est encore dans toutes les mémoires. Et pour cause. En juillet 2003, Bernard Tapie séjourne à la clinique Biotonus à Montreux. On le voit partout, le flamboyant golden boy des années Mitterrand aujourd'hui reconverti dans le cinéma: sur les quais, au casino tout proche où «sévit» un autre de ses compatriotes, l'ex-ferrailleur et ancien copropriétaire du FC Servette Michel Coencas. Ce dernier, dit-on, est l'un des actionnaires de la société financière Pegasus qui contrôle le Grand Hôtel Excelsior où niche Biotonus. Mais il est aussi un ami de Bernard Tapie dont il a coproduit la pièce «Vol au-dessus d'un nid de coucou».
Il n'en faut guère plus pour alimenter les fantasmes des milieux financiers de France et de Navarre. L'ancien propriétaire de l'Olympique de Marseille convoiterait-il le quatre étoiles montreusien? Une telle opération présagerait-elle un nouveau coup immobilier? Pourtant Bernard Tapie, qui a connu la banqueroute, se déclare sans un sou. Comment ferait-il, le bougre, pour mener à bien une opération financière de cette envergure?

Onde de choc
Sous le couvert de l'anonymat, un acteur touristique de la région croit pouvoir écarter cette éventualité. «A ma connaissance, M. Tapie n'a pas pris de participation dans Biotonus. Mais une chose est sûre, le démarrage du casino Barrière à Montreux, en février 2003, a provoqué une petite onde de choc ici».
Et d'aligner sur le calepin du journaliste les établissements ayant connu des changements au cours des derniers mois et semaines, signe que quelque chose est en train de se passer. Le Golf, l'Eurotel, le Swiss Majestic et le Montreux Palace à Montreux, le Mirador au Mont-Pèlerin: toutes ces perles ont subi un lifting ou vu un patron, souvent jeune, en remplacer un autre. Les René Capt (Golf Hotel), Guy Lindt (Eurotel), Eric Favre (Mirador), Jean-Philippe Scalbert (Grand Hotel Excelsior), Michael Smithuis (Montreux Palace) et autres Andres Oppenheim (Majestic) appartiennent à cette nouvelle génération d'hôteliers formés dans les meilleures écoles. Ils arrivent dans le sillage d'investisseurs désireux d'injecter du sang neuf dans les infrastructures touristiques de la Riviera. Une tendance qui n'épargne pas Vevey. Parmi les cibles de repreneurs potentiels ne parle-t-on pas sérieusement aujourd'hui de l'Eden et du Trois-Couronnes?

«Tous derrière kerry!»
La Riviera se fait toute belle et les hôtes français, en tout cas, mordent à l'hameçon, qui, tels l'animateur de télévision Guillaume Durand ou la reine de la jet-set Caroline Barclay, descendent plus ou moins régulièrement dans un quatre ou cinq étoiles montreusien. Ils contribuent à leur manière au frémissement d'un secteur traumatisé après l'effondrement des tours du World Trade Center et l'épidémie de grippe asiatique, tant il est vrai que les voyageurs, surtout américains, désertent toujours les circuits traditionnels. L'an dernier, c'est une chute de 30 à 35% des nuitées qu'ont enregistrée certains hôtels de luxe.
A tel point qu'aujourd'hui il n'est plus beaucoup de professionnels de l'hôtellerie pour vouloir miser encore sur les chances de George W. Bush de se succéder à lui-même à la présidence des Etats-Unis. De Genève à Villeneuve, le monde touristique semble se rallier à la devise: «Tous derrière le démocrate Kerry!».

(source : laliberte.ch/Christian Campiche)

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MAISONS DE JEU Le face-à-face des deux géants européens

Qui l'eût cru? La Suisse, pays encore interdit aux maisons de jeu il y a trois ans, sert aujourd'hui de champ de bataille aux deux géants européens. Enjeu: le Valais et ses casinos, dont celui de Zermatt (fermé depuis Noël), ainsi que Saxon, qui a dû arrêter ses activités en juin 2002 et licencier ses 72 employés, n'ayant pas obtenu la concession fédérale. Berne lui avait préféré Montana et Zermatt, des «casinos de montagne» à la place de celui de la plaine du Rhône, à Saxon, un «casino de ville».

Mais la roulette tourne et les perdants d'hier pourraient bien être les gagnants de demain. Appartenant à la bourgeoisie zermattoise et, pour un quart, à la Saarland Spielbank, un établissement bancaire allemand, le Casino de Zermatt n'a pas rouvert ses portes à Noël («Le Matin dimanche» du 4 janvier). Le président de la commune bourgeoise, Andreas Biner, cherche depuis lors un repreneur aux reins solides. Il s'est tourné tout naturellement vers les deux géants français, le groupe Lucien Barrière et le groupe Partouche, les deux leaders européens.

Tour de passe-passe?
Le groupe Partouche, qui était encore numéro un européen il y a un mois avant de se faire devancer par son concurrent Barrière, a décliné l'offre pour une bonne raison. Après avoir ouvert le Casino du Lac à Meyrin en juillet dernier, Isidore Partouche a réinvesti des fonds dans le Casino de Saxon, que l'on croyait pourtant condamné à jamais. L'opération a été combinée avec l'achat de l'Hôtel du Parc, à Martigny (VS), via une OPA sur la Compagnie Européenne des Casinos. Partouche débourse même 200 000 francs par an pour le seul entretien de la vénérable bâtisse datant de 1861, a confié le président du Casino du Lac, l'avocat-notaire fribourgeois Albert Nussbaumer, à la Tribune de Genève.

Un député valaisan, Laurent Léger, souhaite relancer le dossier sur le tapis vert politique et a déposé une interpellation au Grand conseil valaisan. Selon lui il suffirait de transférer l'autorisation d'exploiter de Zermatt à Saxon si le casino zermattois ne remplit plus les conditions légales. Un avis que ne partage pas Me Nussbaumer: «Chaque demande de concession répond à des critères propres. Avec ou sans Zermatt, Saxon est à nos yeux parfaitement viable.»

Valaisans du Bas contre Valaisans du Haut? Le tour de passe-passe nécessite toutefois l'accord de la Berne fédérale: «Dès que 5% du capital social d'une maison de jeu change de mains, nous avons notre mot à dire», confirme Jean-Marie Jordan, le nouveau directeur du secrétariat de la Commission fédérale des jeux. «Les concessions ont été délivrées pour cinq ans en 2001, il faudra attendre 2006 pour que le Conseil fédéral réexamine la situation.»

L'appétit de Barrière
En attendant, pour éviter de voir la balance trop pencher en faveur de Partouche, Barrière étudie le rachat du Casino de Zermatt ou des 25% en mains allemandes. Zermatt rouvrant ses portes, les chances de Saxon baisseraient d'un cran.

La question est brûlante à Paris. Le président du groupe Barrière, Dominique Desseigne, ne veut pas se prononcer avant quinze jours. Une réorganisation du réseau des casinos de Barrière en Suisse est aussi dans l'air. Avec le rachat d'Accor Casinos en janvier dernier, c'est un groupe de trois maisons de jeu qui lui appartient désormais: Montreux et ses grandes tables aux côtés de Fribourg et Courendlin (JU). Et peut-être bientôt Zermatt pour un carré d'as?

(source : lematin.ch/OLIVIER GRIVAT)

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BERNE - Les casinos suisses ont réalisé un chiffre d'affaires de 561 millions de francs en 2003. Par rapport à 2002, cela représente une hausse d'environ 260 millions. L'AVS et les cantons profiteront d'une partie de cette manne.

La commission fédérale des maisons de jeu indique que les impôts qui seront perçus devraient rapporter 223 millions à la première et 37 millions aux seconds. Supérieur aux prévisions de la plupart des exploitants, le chiffre d'affaires 2003 est composé à 72,2 % (405 millions de francs) de recettes provenant des automates. Le reste est à mettre sur le compte des jeux de tables.

La Suisse compte à ce jour sept grands casinos (concession A) - dont un seul en Suisse romande à Montreux (VD) - et treize kursaals (concessions B). Un quatorzième kursaal doit voir le jour à Engelberg (OW).

(source : swissinfo.org)

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JEUX L'unique établissement du Haut-Valais n'a pas rouvert ses portes à Noël

«Pour différentes raisons, le Casino de Zermatt n’est pas en mesure d’offrir ses services pour le moment...» C’est par un banal écriteau au contenu lénifiant que la maison de jeu ouverte en octobre 2002 annonce un désastre financier. Aucune date n’est précisée pour la réouverture, mais certainement pas dans le creux de janvier.

Questionné, l’office du tourisme renvoie la boule rouge au directeur du Grand Hotel Zermatterhof voisin, qui lui-même la renvoie au président de la commune bourgeoise, Andreas Biner, propriétaire de l’établissement avec la société Saarland Spielbank GmbH, à Saarbrücke (All). Ensemble, ils ont investi 7 millions dans la construction et l’équipement du petit casino qui jouxte le cinq-étoiles appartenant aussi à la commune bourgeoise.

Personne n’est dupe. Si le Casino de Zermatt n’ouvre pas ses portes au plus fort de l’an, c’est que l’affaire est grave. Officiellement, le casino a perdu 1,4 million au cours de ses premiers deux mois d’existence et bien davantage en 2003.

En janvier et en février 2003, alors que la saison touristique battait son plein, l’établissement n’avait attiré que 5000 clients par mois, alors qu’on en attendait le double. De janvier à mars, les rares clients n’ont joué que pour 500 000 francs au lieu des 2,5 millions attendus. La société du casino a procédé à une augmentation du capital de 3 à 6,1 millions en juin 2003, mais la commune bourgeoise s’y est opposée et a vu sa part réduite à 25%: «Nous sommes à la recherche d’un nouveau partenaire, concède Andreas Biner, le président de la commune bourgeoise. Nous avons plusieurs pistes en vue, mais cela va prendre encore du temps.»

Numéro un des casinos européens, le groupe français Partouche a été contacté, mais a décliné l’offre: «Le joueur de casino est très autonome. Il déteste par définition être astreint à des horaires rigides, précise Yassine ben Abdelsallem, directeur du nouveau Casino du Lac, à Meyrin (GE). Près de 60% de nos affaires se font après 1 heure du matin. A Zermatt, plus aucun train n’arrive ou ne quitte la station après minuit...» Une autre raison est que Partouche a des vues sur une éventuelle réouverture du Casino de Saxon (VS).

Si Zermatt ferme définitivement ses tables, ce sera le deuxième casino à connaître ce triste sort depuis que Berne a décidé de rouvrir les maisons de jeu en octobre 2001. Arosa, dans les Grisons, s’est vu retirer sa concession par la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ ) le 2 juin dernier, après seulement neuf mois de fonctionnement. Le casino grison, qui appartenait également à la société Saarland Spielbank, ne remplissait plus les conditions légales.

Casino à deux vitesses

Les experts sont d’accord sur le constat. En montagne, la population indigène est insuffisante et il faut des touristes en suffisance pour faire tourner la machine. A Zermatt, les joueurs les plus assidus se recrutaient parmi le personnel étranger des grands hôtels!

La clientèle du pied du Cervin est davantage attirée par les pistes de ski et se couche tôt. La Suisse a la particularité d’avoir des casinos à deux vitesses: licence A pour les grands jeux et licence B pour les plus petits, comme Zermatt ou Arosa. L’impôt perçu sur les A va entièrement à la Confédération, celui des B se partage entre Berne et le canton de domicile à raison de 60-40%: «A Genève, un casino B comme Meyrin a pourtant réussi à encaisser 20,4 millions de produit brut en une demi-année d’ouverture, reversant ainsi 10 millions d’impôts.

On devrait atteindre plus du double en 2004, évalue le directeur de Meyrin: «Ce résultat ne serait pas possible dans une zone de montagne où l’on ne fonctionne qu’une partie de l’année.»

(source : lematin.ch/Olivier Grivat)

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BERNE - Le jeu «sporttip» du Sport-Toto et de Swisslos est illégal, estime la Fédération suisse des casinos. Elle a donc déposé une plainte à Bâle contre ces sociétés qui proposent un jeu de paris sportifs avec des cotations interdit en Suisse.

La loi sur les loteries interdit toute forme de paris avec cotation, sans exception. «sporttip» propose pourtant ce genre de jeu de paris avec cotes sur les rencontres de football et de hockey, a indiqué la Fédération suisse des casinos.

Les autorisations cantonales accordées pour «sporttip» ne reposent sur aucune base légale, estime la Fédération des casinos. Les cantons, autorités de concession et de surveillance, n'ayant pas pris de mesures, la fédération a décidé de porter plainte.

La Suisse impose aux casinos des réglementations légales très sévères, souligne la fédération. Elle ne peut donc tolérer que des sociétés de loterie offrent, avec l'aval des cantons et contrairement au droit, des jeux de hasard semblables «sans aucune condition ou obligation pour la protection des citoyens».

(source : swissinfo.org)

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Les accros du jeu prennent d'assaut les centres de désintoxication et suscitent l'inquiétude des médecins.
Témoignages

Les accros du jeu prennent d'assaut les centres de désintoxication et suscitent l'inquiétude des médecins. Témoignages «Les machines à sous ont foutu ma vie en l'air. J'ai claqué l'héritage de mon père (1,6 million de francs) et une partie de ma santé.» Alain (Les prénoms des personnes ne sont pas fictifs, seuls les noms ont été occultés) ne cache plus rien, il sait qu'il a tout perdu: son argent, son appartement, son travail, sa femme et ses amis. Il a 52 ans et fréquente le Centre de prévention du jeu excessif «Rien ne va plus» à Genève. Sylvie, elle, a failli perdre la vie. Après une rapide descente aux enfers l'année dernière, elle s'est retrouvée au service de réanimation du CHUV à la suite d'une tentative de suicide. Aujourd'hui, Sylvie a 69 ans et suit une thérapie de désintoxication du jeu. Encore fragile, elle remonte doucement la pente. Comme Alain, elle est suivie par un médecin spécialisé. Sa passion pour les jeux d'argent électroniques l'a marquée dans sa chair. «Quand j'ai commencé à vraiment jouer, je ne pensais qu'à ça: le matin, le soir, la nuit. Après six mois, c'est devenu une obsession. Ma vie tournait autour de cette machine. Je mangeais de moins en moins. A la fin, j'ai perdu tout mon argent et j'ai commencé à dépérir. Puis j'ai plongé, comme ça, d'un coup. Je ne savais plus qui j'étais, j'ai très vite perdu la tête. J'ai pris des médicaments... et je me suis alors retrouvée une nuit aux urgences, puis en cure de désintoxication. Si j'avais su que j'allais tomber si bas...»
Contrairement à la chute brutale de Sylvie, Alain a glissé doucement dans cet enfer. Mais, après vingt ans de jeu, il avoue avoir été complètement lessivé: «J'ai toujours aimé jouer aux cartes, depuis tout jeune. Puis j'ai essayé le backgammon et la roulette. Mais ce qui m'a terrassé, ce sont les machines à sous. Là, j'ai tout claqué. Il a fallu que je perde mon travail pour que je me rende compte de mon état de dépendance. Puis ma femme m'a quitté. Maintenant, j'habite dans un petit studio et je cherche un nouveau job. Je n'ai plus rien. J'ai même grillé le 1,6 million de francs de l'héritage...»

Les machines à sous sont une mine d'or
Aujourd'hui, la Suisse héberge 8520 machines à sous selon le dernier recensement de la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ). Elle affiche aussi la plus grande concentration de casinos d'Europe. Du vide, elle est passée à la profusion, en deux ans seulement. En plus de ces milliers de bandits manchots, la Loterie Romande a réparti 560 Tactilos dans 280 bars de Suisse romande. Les industriels du jeu de hasard ont compris que l'offre crée la demande. Les machines à sous sont une mine d'or pour les maisons de jeu. La roulette, elle, ne fait qu'assurer le prestige. Au Casino de Montreux, les bandits manchots représentent 80% du résultat total. Au Tessin, le Casino Admiral de Mendrisio, le premier à clôturer ses comptes et le plus rentable du pays, a engrangé 81 millions de francs depuis son ouverture en octobre 2002. Airport Casino Basel AG table sur un revenu de 66 millions. De son côté, la Loterie Romande a gagné 80 millions de francs en une année uniquement grâce à son armada de Tactilos. Pas de doute, l'industrie du jeu helvétique commence à brasser beaucoup d'argent. Et l'Etat est le premier bénéficiaire de cette manne. Au Tessin, par exemple, la Confédération et le canton vont ainsi se partager une enveloppe de 47 millions de francs. Mais ce marché très lucratif provoque aussi d'importants dégâts.
Du côté du corps médical, on s'inquiète des ravages croissants du jeu pathologique. «On commence à être débordé, explique Laurence Aufrère, responsable de la consultation au Centre de jeu excessif (CJE) à Lausanne. Pour pouvoir absorber la demande, nous espaçons nos consultations thérapeutiques. Il est toujours plus difficile de suivre nos patients.» Les chiffres sont clairs.

Les médecins sont débordés
Le CJE avait 58 patients en 2002, il traite aujourd'hui près de 130 personnes. En une année, la demande de soin a doublé alors que le budget du centre lausannois est resté inchangé. Même constat à Genève. Depuis la rentrée scolaire, le Centre de prévention du jeu excessif «Rien ne va plus» près de Plainpalais croule sous les appels téléphoniques. «Il arrive que des personnes désespérées viennent directement frapper à la porte du centre, sans rendez-vous, remarque Yaël Liebkind, responsable du centre de prévention genevois. Ces gens sont dans un tel état de détresse qu'il faut parfois les envoyer en urgence aux services de psychiatrie de l'hôpital.»
Si, pour la majorité des gens, le jeu reste une activité récréative, il développe chez d'autres une pathologie: jouer devient alors une maladie ou une dépendance qui se traduit par une impulsion incontrôlable à miser de l'argent. D'après une étude des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG)**, 0,8% de la population adulte en Suisse – soit 40 000 personnes – est susceptible de glisser dans l'enfer du jeu de hasard. «Pour un joueur pathologique, parier constitue une source d'excitation et de détente qui domine entièrement sa vie. Des problèmes financiers importants découlent de cette activité: les joueurs commettent souvent des actes illégaux tels que falsifications, fraudes, vols ou détournements d'argent pour financer la pratique du jeu», remarque Guido Bondolfi, psychiatre aux HUG et coauteur de cette étude. L'expérience d'Alain confirme ce propos. «Un soir, j'étais tellement pris par le jeu que j'ai commencé à voler. On m'a retrouvé cul par-dessus tête en train de piquer dans la caisse. Je n'avais même pas vu qu'il y avait des caméras de surveillance. Et, bien sûr, on m'a chopé. C'était la première fois que ça m'arrivait. Je n'étais plus moi-même. J'avais juste touché le fond.»

«Vous êtes comme possédé»
Sylvie n'a pas volé d'argent pour jouer mais elle a très vite commencé à perdre la tête: «Je me sentais bien pendant que je jouais. C'est comme une drogue, je crois. Je pensais simplement récupérer ce que j'avais perdu la veille, avec un petit gain supplémentaire, histoire de me refaire. Je ne voyais pas le temps passer. Le lendemain, je me réveillais et je me sentais mal, comme si j'avais la gueule de bois. Les gens autour de moi sentaient que je n'allais pas bien, mais ils ne savaient pas que je jouais. On cache, on ment, on s'enfonce tout seul. De l'extérieur, on ne le voit pas, mais à l'intérieur, on perd complètement la tête. Vous n'imaginez pas le nombre de personnes qui sont dans ma situation mais qui n'osent pas le dire. C'est pire que la drogue, car on n'a pas l'excuse de s'injecter quelque chose. Ça rentre en vous, vous êtes comme possédé, et ça vous transforme complètement.»

(source : letemps.ch/Florencio Artigot)

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